Philippe VERGNES 3 juillet 2017 20:27

@ kalachnikov,


Mais NON (pour vous paraphraser alors que je m’en fous un peu soit-dit en passant)... !

C’est là où vous n’y êtes plus : sans l’obstination de Freud à vouloir imposer sa psychanalyse, notre société moderne n’aurait jamais reconnu l’inconscient qui serait resté dans le domaine de la poésie. Autrement dit, qui n’aurait jamais été pris au sérieux. Comme tous critiques de la psychanalyse, vous mélangez les différentes logiques qui préludent à la pensée. Ce que Freud a fait avec sa psychanalyse, c’est de mettre un coup de projecteur sur la logique symbolique qui s’opposait alors à la logique matérialiste de la fin du XIXe siècle, début XXe siècle. Et d’un certain côté, s’il ne s’était pas autant fourvoyé, on en aurait certainement pas autant parlé.

C’est un vaste problème de notre société actuelle qui a, jusqu’à présent, tout misé sur le développement des facultés du cerveau gauche, calculateur, matérialiste et « rationnel », mais à un tel point qu’aujourd’hui, que c’est devenu une perversion que l’on retrouve aisément au niveau des idées développées par le culte du néo-libéralisme. A l’inverse, malgré tout ses égarements, Freud a utilisé le langage symbolique du cerveau droit pour développer sa psychanalyse. Même s’il a fait ça de façon très « maladroite », il a ouvert les portes d’une voie qui s’était refermée depuis des siècles en raison du développement de la pensée scientifique (du moins en occident). Et cela, que ça vous emmerde ou pas, il faut bien le lui reconnaître.

Après, vous pouvez rationaliser autant que vous voudrez ce détail de l’histoire, tout comme je ne cherche pas à vous convaincre, vos « preuves » ne m’ont strictement pas convaincu étant donné les confusions dans lesquelles vous tombez pour étayer votre position (indistinction entre la pensée poétique et thérapeutique : les psychanalystes ont, pour la plupart, toujours reconnu que les poètes, les romanciers et les écrivains, précédaient les découvertes psychanalytiques). Sans Freud, pas de psychanalyse, mais pas de Jung non plus.

Relisez mon article et son préambule (que vous n’avez probablement pas lu si j’en crois la teneur de vos commentaires), il y a des détails qui vous échappent ou vous ont échappé sur la place de la psychanalyse dans notre société. De plus, vous n’avez de cesse de me parler de Freud, mais je vais vous dire : on s’en fout de Freud, la psychanalyse ne lui appartient pas. Et symboliquement, s’il en a été le « créateur », c’est-à-dire la mère, il n’en a jamais été le père (symbolique) au contraire de ce que les psychanalystes laissent entendre.

C’est encore un autre débat...

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