Alren Alren 6 juillet 2017 15:54

@Pierre JC Allard

La branche des mathématiques appliquées la plus difficile est celle des probabilités et de la statistiques et vous êtes excusable de ne pas la dominer.

Par ailleurs la physique quantique est loin pouvoir expliquer comment se forment spontanément avec le temps - on parle toujours de millions, milliards d’années - des assemblages d’atomes, surtout le carbone, extrêmement liant avec ses quatre liaisons potentielles, pour former des molécules complexes.

Si bien que le mécanisme d’émergence de molécules aussi complexes que les précurseurs de l’ADN, les premières molécules capables de se reproduire, dépasse notre entendement.

Car ce sont bien des molécules qui ont « surgi du néant » comme vous écrivez et non un « être vivant ».

Si ces molécules se sont formées très tôt après le refroidissement de la planète, les premiers coacervats sont apparus au moins des millions d’années plus tard et les premiers monocellulaires après plus longtemps encore.

Le mécanisme de la mitose a dû être enrayé d’une manière particulière après avoir commencé pour aboutir à des chaînes de cellules formant les premiers pluricellulaires, pendant que les monocellulaires continuaient leur existence et proliféraient faute de prédateur dans les océans, protégés par la bonne épaisseur d’eau des UV pas encore arrêtés par l’ozone d’altitude faute d’assez d’oxygène produit par les organismes utilisant la lumière pour leur énergie, UV qui interdisaient la vie en surface de l’océan ou sur les terres émergées.

Tout cela est en effet bien compliqué et nous ne pouvons toujours pas dépasser le niveau des expériences de synthèse moléculaires par décharges électriques pour reproduire ces phénomènes.

Mais cette complexité n’autorise pas à mettre sur le même pied le créationnisme à la connaissance scientifique.

Car le concept biblique, repris par les « trois religions du livre » d’un Dieu unique, éternel, omnipotent et omniscient est totalement irrationnel, un mythe né de l’imagination de gens ignorant de toute la science contemporaine.

En effet, si Dieu est omniscient, s’il connaît l’avenir autant que le passé, alors il sait les décisions qu’il prendra plus tard et ne peut les changer. Mais alors il n’a pas les pouvoirs infinis de l’omnipotence, qui sont au contraire de pouvoir décider à chaque instant ce qui entraîne l’imprévisibilité.

Je passe sur les autres paradoxes insurmontables comme le problème insoluble d’avoir une date pour la Création, un pont sur l’axe du temps de longueur infinie dans le passé, puisque Dieu enchaîne les pensées depuis une éternité, ou le problème d’une pensée à la fois unique et infinie.

Ce qui est bébête, c’est de gober la mythologie de la Bible que deux garçons Abel et Seth aient engendré l’humanité, le Déluge, le peuple élu, un seul Dieu en trois personnes pour les chrétiens etc. etc.

NB Le darwinisme moderne n’explique pas l’existence de l’univers, comme vous l’éécrivez, explication qui relève de l’astrophysique avec la théorie qui tient la corde actuellement du Big bang spatio-temporel originel, mais plus modestement démontent les étapes qui ont conduit du minéral au « vivant », c’est-à-dire à une chimie néguentropique autonome, mécanisme qui cependant est, a été ou sera certainement à l’origine de l’apparition d’êtres vivants dans tout l’univers si les conditions sont favorables et pas seulement sur notre planète.


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