sls0 sls0 9 juillet 2017 16:30

@Pouêt
Au siècle dernier j’ai eu droit à un test style AIEA.

Un inspecteur m’a posé la question : Si votre hiérarchie vous demande de passé outre des critères que faites vous ?
J’ai répondu que comme chargé d’affaire nommé sur une affaire, j’en ai aussi la responsabilité devant les services de sûreté interne et externe.
S’il y a une non conformité elle est dans les 2 à 4h recensée informatiquement et les organismes de sûreté y on accès en même temps que la hiérarchie ainsi que toutes personnes habilités curieuses ce qui fait beaucoup de monde.
Ensuite l’inspecteur m’a sorti un scénario où la hiérarchie est au courant avant la déclaration et impose un silence.
Je lui ai répondu que le responsable c’était moi et que le hiérarchie ne peut rien faire.
Etsi on vous remplace par une personne plus « maléable », j’ai répondu que je n’étais pas le seul au courant et que les gens causent et que personnellement j’avais un ami journaliste.

Le lendemain le patron de la centrale est venu me remercier de mes réponses qui avaient apporté des points coté culture sûreté.
Il m’a demandé le nom du journaliste, je lui ai donné. Il m’a dit qu’il était très « vert » le journaliste, je lui ai répondu oui mais que suite à mes explications il ne sortait pas de conneries.
Bien trop de gens sont au courant, le boucher du coup en sait souvent plus qu’un spécialiste vu à la télé, culture sûreté et culture du secret sont incompatibles et beaucoup trop de monde est au courant.
L’esprit service public inclus aussi la protection de ce public.

Au moment du nuages de Tchernobyl il y avait beaucoup de bouchers au courant car les alarmes s’étaient déclenchées et que les anthropographies montraient un pic de césium.
Les médias nationaux pouvaient dire ce qu’ils voulaient, les journalistes locaux allaient chez le boucher local.

Autre exemple : un prestataire avait fait une connerie qu’il aurait pu camoufler entrainant un risque sûreté. Genre de truc qui engendre normalement à être foutu dehors dans tout autre industrie.
Il l’a déclaré, le patron de la centrale s’en est occupé, montré comme exemple dans la gazette locale, une prime et a veillé à sa promotion.

Tout ça pour dite qu’il est très difficile de camoufler, une culture sûreté et beaucoup de monde au courant.

A un moment j’ai eu droit à des pressions assez importantes d’un ministre de l’industrie, un de mes rapports mettait en danger une industrie, l’industrie a plongé, une fois sur les rails une tricherie observée ça fait mal, même un ministre ne peut rien faire. Le nucléaire fait peur, même un ministre ne peut rien faire. 5 ans sans promotion, c’est pas bien puissant un ministre.

Maintenant je suis sur une ile où il n’y a pas de nucléaire, souvent le responsable de la protection civile fait appel à moi, la culture sûreté ça aide à voir les problèmes invisibles pour les autres.
En cas de tremblement de terre la protection civile ne prendra plus ses locaux sur la tronche. On a une vision plus affûtée des risques.

L’inconnu engendre la peur qui à son tour engendre le rejet.
Cette peur a fait en sorte que j’ai travaillé dans de très bonnes conditions au niveau indépendance. Un peu de pression hiérarchique anti sûreté et il y avait de quoi alimenter le rejet.



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