pingouin perplexe (---.---.63.66) 23 février 2007 13:54

A Azur « De l’autre coté de la lune »

« les planètes ne parlent pas » J.Lacan, ni même leurs satellites. Et il n’y a guère que les animistes à prétendre les entendre témoigner des multiples latitudes que peut prendre la connerie humaine smiley

J’ai lu attentivement votre article en voyant que vous y citiez des auteurs de psychanalyse, et notamment Mélanie Klein. Cette époque est également celle d’Anna Freud qui publia « le moi et les mécanismes de défense ». Il existe peut être quelque complémentarité entre les deux approches.

Il me semble par ailleurs utile que vous dénonciez les « cours des miracles ». Et des cours des miracles, il y en a certainement ! Lorsque j’ai parcouru les travaux de M.Lanteri Laura en histoire de la psychiatrie, en essayant quelque peu de comprendre quelque chose à la généalogie d’une science humaine qui a eu ses éclaireurs, et ses praticiens méritants, cela n’a fait que réaffirmer la nécessité d’une vigilance critique au regard de ce qui avait constitué les heures sombres de cette spécialité, lorsque la psychiatrie collaborait avec la violence politique, que ce soit en ex URSS, ou ailleurs. Lorsque vous parlez de « cour des miracles », nul doute que l’on puisse aussi entendre un médecin en révolte contre ce passé là, et contre ses retours potentiels moyennant quelques variantes. A sa manière, Jacques Lacan a exprimé ce type de révolte, à travers la portée de son retour à Freud, et sa décision, aussi, de donner congé à l’organo-dynamisme d’H.Ey dont il avait été l’élève. A n’en pas douter, cet art de soigner aurait à combattre de potentielles dérives en matière d’emprise politico-financière. Enfin, c’est un avis.

Un excellent ouvrage contemporain donne à cogiter. En l’occurence, celui de Charles Melman : « L’Homme sans gravité ». L’ouvrage présente de remarquables qualités d’analyse. Et aussi, quelques traits d’ironie qui en rehaussent encore le ton. Dans l’optique contemporaine du « jouir à tout prix », où le maître serait la jouissance, le néo-libéralisme aurait en fait pour slogan « tous prolétaires de la jouissance ! ». Dès lors, le souci de la dignité et de l’intégrité de la personne humaine consiste peut être bien à veiller au fait que les individus ne puissent être considérés comme des jouets dont on pourrait user et abuser.


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