Hé ben, quelle déclaration ! Heureusement que je suis assise.
Sauf que vous confondez fierté et amour. On peut être fier de ce que son pays a apporté au monde, de ce que les Français font et ont fait de mieux, oui, mais ça n’est pas de l’amour.

L’amour, ça prend aux tripes, ça ne parle pas à l’intellect. L’amour d’un pays, c’est ce qui vous manque quand vous êtes très loin de lui, ce qui vous flanque le cafard quand vous êtes au fin fond du bush australien ou dans le désert du Nevada, ou même sur une île paradisiaque.

Là-bas, on s’en fout un peu de Beaumarchais et du discours du Vel d’Hiv et de la peine de mort, ce qui manque ce sont les Français d’abord, leurs gueulantes, leurs blagues vaseuses, les souvenirs d’école partagés, Et puis la bouffe, les villages, les champs, les vieilles pierres, les petits commerces.

Et, si je peux ajouter, c’est ce qui est en train de disparaitre justement ! Et c’est grave.