La Provence vue par Gilbert Bécaud est aussi authentique que
le Flamenco présenté aux touristes allemands à Marbella ou les crêpes bretonnes
à Montparnasse. Mais bon, un peu de folklore fabriqué et bien propre, c’est
supposé contribuer à la promotion d’une région… C’est quand même énervant de se
sentir pris pour un pigeon quand une beurette déguisée en Arlésienne vous des
sachets de foins récoltés en Albanie sous le nom d’herbes de Provence ou quand
les semi-remorques réfrigérés néerlandais sont garés juste derrière le stand
des fleurs. Quant aux gamins qui chantent et qui dansent, c’est dans la tête,
pas dans les rues…