Citrik_Elektrik Citrik_Elektrik 29 août 2017 21:02

@Baobab

Voilà le genre de « fouille-merderies » dont je parlais. Un tel est blanc, un autre est blanc, etc... Je me suis rendu deux fois en Guadeloupe. J’y ai bossé pour des banques locales. Mes clients étaient tous noirs. Toute l’échelle de la hiérarchie. On ne parle pas du Félix Potin du coin de la rue, on parle d’établissements qui gèrent les transactions et les investissements en Guadeloupe. Il y a quand même moins élevés comme postes à responsabilités.

Maintenant je vous l’accorde et c’est connu, les Béké contrôlent beaucoup de choses aux Antilles et on ne va pas se cacher que c’est un gros problème. Mais alors que vous y voyez stupidement « des blancs », depuis la métropole nous on y voit une poignée de familles fortunées totalement imbuvables (on a les mêmes à la maison). Et même là, c’est vraiment simplifier le contexte vu qu’il y a de plus en plus de Béké qui appartiennent aux classes moyennes.

Bref, vous voyez tout dans le prisme de votre domicile aux Antilles et de ce conflit fantasmé des noirs oppressés par les blancs. On peut parler d’oppression, je n’ai pas de problème avec ça. Mais bordel ! Arrêtez de vous bornez à voir que les auteurs sont des blancs ! On est des millions en Métropole ! Vous croyez que l’on pense tous pareil ?! Comme vous parlez de la déchéance de la nationalité, pourquoi croyez-vous que le gros Hollande a baissé son froc et s’est ravisé ?

Je suis épuisé et dégoûté de devoir encore et toujours me justifier pour des actions et des pensées qui ne sont ni les miens ni celles de la grande majorité des gens que je côtoie. Tout ça parce que votre raisonnement est primaire et foncièrement raciste au final. Vous croyez que les gens d’ici y sont pour quelque chose que le préfet de la Martinique soit blanc, chinois ou arabe ? Non, la majorité des gens ici, ils sont comme les gens dans les DOM : ils se battent pour décrocher ou garder leur job. Ils n’ont pas vraiment le temps de s’occuper de politique car s’ils avaient vraiment les ressources pour le faire, ça se passerait pas pareil.

Donc, oui, en métropole, les gaulois, les jambon-beurre sont les premiers à considérer Patrice Quarteron comme français et ce d’autant plus qu’il est né à Sevran, qu’il a grandi à nos côtés et connu les mêmes peines que nous. Et ce n’est pas quelques insultes d’une poignée de flics pourris ou d’identitaires à deux balles qui vont nous expliquer ce qu’on pense vraiment au fond de nous. Faites un peu le parallèle avec les autres pays. Combien de personnes des minorités se font descendre ici ? Combien aux États-Unis en comparaison ? Avant de nous donner des leçons sur ce que l’on pense, faites au moins l’effort minimum de discuter avec nous car apparemment, vous ne connaissez pas vraiment les habitants de la métropole.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe