Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine7 1er septembre 2017 19:52

L’un des tableaux attire plus particulièrement son attention (j’ai réellement fait ce rêve et j’ai quelque peu brodé...).

Il représente un bateau dans le port de Bruxelles, au début du siècle dernier, Un marinier est accoudé au bastingage. Sa chemise bleue émerge de la brume matinale. Une jolie femme sur le quai, portant un panier se dirige vers l’avant-plan. André, explique alors que ces tableaux datent de l’époque de ses parents. Il n’a pas vraiment connu son père qui un jour à l’âge de trente ans a disparu sans que personne n’ait retrouvé ses traces. Avocat près de la Basilique, il lui arrivait d’acheter quelques toiles. Intriguée, Olga s’approche de chaque tableau et s’amuse à imaginer que les sujets mais aussi, plus subtilement les jeu des formes et des couleurs racontent une histoire, mais aussi donnent des indices sur la disparition de son père. Elle lui fait part de ses réflexions. Il lui révèle alors qu’il s’appelle Burgonde, ce qu’elle ignorait, et que tous les tableaux sont signés Burgrave. Olga ne peut s’empêcher de penser à un personnage de vieux barbon à la gravité pompeuse. Pourtant, les tableaux dans leur brumeuse mélancolie laissent deviner l’intensité colorée de l’émotion. Un jour Burgonde a-t-il rencontré Burgrave pour ne former qu’un seul être ?
Olga conseille André de garder précieusement ses tableaux, parce qu’aucun expert en art même doué n’y découvrira le mystère que recèle chacun d’eux, puis elle quitte la maison de son voisin, le laissant à ses réflexions.

Son récit terminé, Olga observe le vagabond : il sourit. Trop absorbée par son récit, elle n’a pas remarqué la disparition de l’oiseau. Seule une plume poussiéreuse nargue le vent qui tente de la chasser. Mais, le libraire attend sa visite.


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