Surya Surya 4 septembre 2017 21:20

@philippe baron-abrioux

Je précise tout de suite, car effectivement il y a eu incompréhension entre nous (et c’est ma faute car j’aurais dû préciser) que ce n’était pas de vous dont je parlais concernant l’histoire du fauve, mais de 421 (voyez les commentaires plus bas dans le fil des coms, vous allez comprendre). Toutes mes excuses si vous avez cru que je parlais de vous. C’est que je venais tout juste de lire le com de 421, et j’ai en fait répondu aux deux com, en bloc. 

D’autre part, j’ai donc en effet mal compris la raison du « courage ». Bon, oui, courage pour qu’elle continue à expliquer et essayer de faire comprendre aux gens, personnellement j’ai parfaitement compris que c’est un métier dur, mais je crois que Rosemar va devoir comprendre que son métier ne consiste pas seulement à faire de grandes envolées lyriques sur l’étymologie des mots devant des élèves modèles, mais que cela consiste AUSSI à avoir des problèmes de discipline, à rencontrer les parents, à remplir des cahiers, à faire des tâches administratives, à faire l’appel, à faire des photocopies... 

Si elle refuse d’accepter, ou qu’elle n’accepte plus, les différentes casquettes qu’elle doit porter, ou si elle est tombée des nues en arrivant dans l’enseignement en voyant qu’elle devait aussi faire des tâches plus « ingrates » (perso je ne vois pas en quoi c’est ingrat, mais bon...) elle va avoir des sacrés problèmes. Elle en a déjà vu qu’elle ne supporte pas d’être enseignante, puisqu’elle ne supporte pas de faire TOUS les travaux NORMALEMENT liés à sa fonction d’enseignante. 

Ca « peut » être passionnant, dit-elle. Oui, mais visiblement cela ne l’est pas suffisamment pour que ces tâchez annexes ne soient pour elle qu’une formalité.

C’est vrai qu’il semblerait qu’on leur demande de plus en plus de tâches administratives, et ça je veux bien comprendre que ça fasse râler les profs, mais si leurs conditions de travail (et donc de vie) se dégradent d’année en année, pourquoi continuer ? Surtout si on vit la rentrée comme un véritable « choc » !! 
Il faudrait que Rosemar se renseigne un minimum sur ce qu’on demande, en terme d’investissement personnel, de tâches administratives, etc... aux professeurs japonais. Elle trouverait peut être alors que sa vie n’est pas si terrible que ça. Il y a sur Avox une intervenante très intéressante, dont malheureusement je ne me rappelle plus le nom, qui enseigne au Japon, et si elle est la première à dire qu’elle n’a aucune envie de revenir enseigner en France (à cause des problèmes de discipline comparé aux élèves japonais, et aussi je crois à cause de la paye qui est meilleure au Japon), si elle avoue également qu’elle même n’a pas tant de boulot que ça comparé à d’autres profs dans ce pays (mais c’est peut être déjà trois fois plus qu’en France), il faut lire ce qu’elle décrit au sujet de ce qu’on demande en général aux profs aux Japon. Là, je peux vous dire que le terme « sacerdoce » prend tout son sens...

Ma position, c’est : si elle ne supporte même plus de faire l’appel, il est peut être temps pour elle qu’elle se pose des questions, voire même qu’elle envisage de faire autre chose de sa vie.

Personne ne l’a forcée à devenir enseignante, mais si le métier ne correspond pas à ce qu’elle croyait trouver, qu’elle fasse autre chose. 


Un « choc » !! (Décidément je m’en remets pas !!) 
Honnêtement, quand je lis ça, que puis-je lui dire d’autre que « Dites, Rosemar, pourquoi ne changez vous pas de métier ? Vous seriez peut être mieux dans votre vie. »


On a vraiment l’impression en lisant ses articles (et tout particulièrement celui là) qu’elle n’en peut plus, mais si on lui donne le conseil (si, si, je me suis permise de donner un conseil) de changer de métier, et je ne suis pas la seule à le dire, elle vient répondre que son article n’avait d’autre but que de faire comprendre aux gens la pénibilité du métier... Bref, elle met la tête dans le sable, et donc du coup je commence à être un peu agacée.

Ca serait bien aussi qu’elle ne fasse oas une fixation sur le fait de vouloir informer et convaincre le monde entier de la pénibilité du métier d’enseignant. D’abord parce qu’elle aura toujours des gens qui viendront lui dire d’arrêter de geindre, et aussi il y aura d’autres gens qui viendront lui rappeler qu’elle n’est pas la seule à avoir un métier pénible et qu’elle arrête un peu de se regarder le nombril, et seulement le sien.

D’un côté je ne fais que reprendre ce que je lis dans les coms mis sur ses articles, mais de l’autre, comme je suis assez agacée par son attitude, dès fois, ce soir je reprends ces méchancetés à mon compte, sans pour autant être fière de le faire, et moi aussi je dis :

- Travailler dans une usine, avec le bruit, les gestes répétitifs et abrutissants, c’est pénible.
- Faire du marteau piqueur toute la journée, c’est pénible.
- Les mecs qui ont construit la Tour Eiffel, ils n’ont pas vécu une partie de plaisir.
- Les infirmières qui ont des horaires irréguliers, qui sont seules dans le service et courrent à droite à gauche pour essayer de s’occuper de tous les malades, c’est pénible.
- Etre mineur de fond, c’est pénible, surtout quand vous êtes coincé des heures là dessous parce que la mine s’est effondrée
- Etre dans une entreprise privée et votre patron vous harcèle pour que vous atteigniez des objectifs irréalisables et vous assomme de travail au point que vous ne rentrez à la maison qu’à 21h30, c’est pénible
- Les gamins des pays du tiers monde qui cassent des cailloux ou fabriquent des briques, qui font des tapis du matin au soir ou qu’on enferme dans des sacs d’amiante, c’est pénible.
Et tant d’autres...

Alors entendre Rosemar se plaindre de devoir faire l’appel au début des cours... et réclamer le « soutien » et la compassion des lecteurs d’Agoravox pour ça...

 smiley

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