Garibaldi2 8 septembre 2017 09:05

Taktak, je vais vous narrer une petit histoire qui va vous ouvrir les yeux : Au début des années 70, après le 1er ‘’choc pétrolier’’, le chômage a commencé en France. Avant, tous les jours le chômeur devait aller au bureau de chômage, puis très rapidement ce fut 1 fois par semaine.

Les syndicats avaient négocié une indemnisation très importante du chômage : environ 90 % du salaire pendant 1 an. Ils n’avaient pas vu le piège. Nombreux étaient les chômeurs qui se sont dit : ‘’je vais me prendre un peu de vacances et attendre de trouver un bon job’’. Pendant ce temps, le volume des chômeurs grossissait et rendait le retour à l’emploi de plus en plus hypothétique.

Dans les files d’attente au bureau de l’ANPE, les gens discutaitent car ils y passaient des heures. Il y avait des files qui débordaient dans la rue, et qui s’allongeaient de jour en jour. Ca faisait mauvais effet et danger suprême, les chômeurs pouvaient se rendre compte qu’ils représentaient une masse.

On a alors dit à ces gens : ‘’ne venez qu’une fois par mois pour pointer’’, puis ‘’pointez pas courrier’’, puis ‘’pointez par internet’’.

Ainsi les chômeurs n’ont plus eu conscience de la masse de gens qu’ils représentent réellement, il se sont vus comme des individus isolés, chômeurs parmi des salariés qui vaquent à leurs occupations. Impuissants face à une société qui leur explique qu’ils n’ont pas les compétences, ou la mobilité, ou la souplesse requisent par le ‘’marché du travail’’.

La grande erreur des syndicats a été de ne pas s’adresser directement à ces chômeurs pour les fédérer,et de les convier dans leurs locaux pour qu’ils reprennent conscience de la force qu’ils représentent.

En somme, on a laissé le système partager les travailleurs entre chômeurs et salariés, alors que ce sont tous des travailleurs.

Tant que les syndicats ne décideront pas de tout faire pour mettre tous ces chômeurs dans la rue et les rendre visibles, rien ne changera. Tant qu’il n’y aura pas partout, pour tous les hommes/femmes politiques en déplacement, un comité d’accueil bruyant, rien ne changera. Ce ne sont pas les chômeurs qui peuvent être à l’initiative d’un rassemblement massif. Il faut que ce soit une organisation structurée qui les aide à le faire.

Demain interro écrite sur le thème :’’Travailleurs de tous les pays unissez-vous !’’ !


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