Christian Labrune Christian Labrune 8 septembre 2017 21:39

@njama

Tout le monde sait très bien que la question du halal, comme celle du voile dans les écoles au début du siècle ou celle des horaires des piscines et plus récemment du burkini, cela correspond à une stratégie délibérée de ces Frères musulmans qui ne sont toujours pas interdits en France : pousser le bouchon le plus loin possible, et prendre les Français républicains à leur propre piège. La notion de liberté étant inscrite au fronton de tous les monuments de la République, comment pourrait-on exiger de certains citoyens qu’il se plient aux moeurs en usage et renoncent à faire perdurer des fantaisies du haut moyen-âge, archaïques et dégradantes pour la personne humaine ? De parfaits crétins s’y sont laissé prendre. Quand le voile est apparu dans les écoles, si Jospin avait eu ce minimum d’intelligence qu’exigerait toute responsabilité gouvernementale, il y aurait eu immédiatement un décret publié au journal officiel, rappelant sèchement et clairement le principe de laïcité. Les choses en seraient restées là et l’on n’aurait jamais vu se développer une polémique imbécile qui aura duré des années, où l’on aura vu les plus cons des Français aller jusqu’à prendre fait et cause pour ces mêmes fanatiques décérébrés qui, dix ans plus tard, nous produiraient les atrocités du Bataclan ou de la Promenade des Anglais.

Il y a un bouquin très intéressant de Marcel Gauchet qui s’intitule « la démocratie contre elle-même » et qui analyse très bien les sortes de pièges où des états comme le nôtre peuvent aisément tomber du fait d’une imbécillité des citoyens qui n’est que trop répandue. Des musulmans de l’obédience de l’UOIF par exemple, qui revendiquent la liberté quand le fond de leur doctrine est une application stricte de la charia, ça devrait à tout le moins faire rigoler quiconque dispose d’un cerveau encore en état de rendre quelques services, mais il faut se rendre à l’évidence : le bon sens est bien loin d’être, comme l’écrivait Descartes (que j’admire par ailleurs !) « la chose du monde la mieux partagée ».

Parce que c’est « librement », peut-être, que les femmes que je croise du côté du métro Couronnes, empaquetées jusqu’au menton et qui le seraient jusqu’aux yeux si le port de la burka n’avait été interdit, acceptent cette espèce de monstrueux exhibitionnisme sexuel paradoxal. C’est quoi, une femme entièrement dissimulée ? C’est un sexe, appartenant à un propriétaire mâle, et ce n’est plus rien d’autre qu’un sexe. En tout cas, ce n’est plus une femme, ce n’est plus une personne, ce n’est plus rien.
La réponse de la démocratie, lorsqu’elle se trouve confrontée à des revendications totalitaires et obscurantistes qui visent à l’anéantir, ça doit être un NON massif. Sinon, ce sera le processus que décrit très bien le roman de Houellebecq mais que les Français, de toute façon, ne seront jamais assez cons pour accepter. Si on ne veut pas arriver, les choses continuant à aller comme le voit en ce moment et particulièrement dans les banlieues, à une guerre civile inévitable, il est urgent d’endiguer partout et très rapidement le processus avant qu’il ne soit trop tard.


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