Daniel Roux Daniel Roux 9 septembre 2017 09:56

Un article qui va au-delà de l’illusion économique.

Je dédis ce commentaire à tous les fainéants qui perdent leur vie à engraisser les rentiers.
 

Concernant les cadres supérieurs, ceux que l’on appelle parfois des patrons, comme le PDG de Carrefour ou celui de L’Oréal, sont des cadres supérieurs et non pas les propriétaires de ces entreprises.

Les exploiteurs sont les riches actionnaires et propriétaires terriens, leurs employés, cadres supérieurs, politiciens, généraux, cardinaux même, sont à leur service.

Avant la révolution néo conservatrice, les PDG salariés avaient comme objectif de développer l’entreprise dont ils avaient la direction, faisant passer la distribution des dividendes après les investissements matériels et formations. C’était l’époque de l’ascenseur social, l’époque après guerre pendant laquelle les pays manquaient de diplômés, l’époque du développement de la classe moyenne.

Aujourd’hui, les exploiteurs ont repris la main et le pouvoir dans l’entreprise y compris dans les entreprises médiatiques, par le moyen de « stocks options », de l’intéressement des cadres supérieurs aux résultats de l’entreprise. Le critère retenu n’est plus le développement mais l’évolution du prix de l’action. Plus l’action monte, plus les primes du PDG et de ses adjoints, sont élevées.

Méthode perverse pour l’économie, qui défavorise les investissements, favorise toutes les magouilles, du rachat d’actions aux licenciements boursiers, et aboutit à l’appauvrissement de la classe moyenne.

Concernant le prolétaire et le système : Il n’y a pas de différence fondamentale entre le mineur de fond, le sidérurgiste, le mécano ou le caissier de super marché, s’ils travaillent pour un actionnaire ou pour un état autoritaire et ses apparatchiks. Quelque soit le système, les prolétaires sont toujours exploités.

Le problème n’est pas qu’une élite restreinte prenne des décisions pour les autres, il faut bien que les décisions soient prises par des personnes capable d’apréhender les enjeux, le problème est que cette élite restreinte accapare, confisque et se goberge de la plus grande partie des richesses produites, aux mépris du reste de la population.

Toute l’ambition de nos dirigeants est de maintenir et si possible d’augmenter les privilèges de la caste qui possède, « les honnêtes gens », aux dépens de la « canaille » comme ils disaient au 19ème siècle. Ce sont ce qu’ils appellent des « réformes ».

Sinon, l’explosion démographique et le modèle actuel de surexploitation des matières premières et des autres ressources naturelles n’a pas d’avenir à moyen terme. Les évènements à venir mettrons nos sociétés en demeure de se réformer drastiquement. Il est certain que cela ne se fera pas sans douleur.


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