McGurk McGurk 17 septembre 2017 22:17

@Nicole Cheverney

* "De quel droit, moi, citoyenne française n’aurais-je pas le droit de me poser la question de cette légitimité à « gagner » des milliards, aujourd’hui, à l’heure où une petite minorité puisse en profiter, et une majorité d’humains manque du strict nécessaire pour se nourrir, et s’épanouir.« 

Parce que les patrons sont simplement dans une logique productiviste. Plus on essore l’employé, plus on fait des bénéfices. Et plus on en fait, plus on peut investir pour perfectionner et alimenter la machine de guerre qu’est l’entreprise. Les grands actionnaires reçoivent leurs dividendes qui serviront eux aussi, dans la même logique d’investissement, à augmenter leur capital et faire évoluer les sociétés qu’ils détiennent.

Ils ignorent bien entendu le côté humain de l’entreprise car il est une entrave au bon fonctionnement de l’activité principale qui est produire de l’argent. C’est pour cette raison que des personnes comme Macron, représentant des multinationales, vont méthodiquement éliminer lesdites entraves décriées par les entrepreneurs et ce en toute légalité.

Or, en faisant l’impasse sur ce »côté humain« et supprimant l’équilibre fragile employeur/employé, la productivité va forcément gravement en pâtir car les sociétés ne seront plus un lieu d’ »épanouissement du salarié« (l’expression est un peu forte je l’avoue) ou même »de travail« , mais un endroit où sévira l’impunité avec les pires conditions possibles.

Les grands patrons le savent très bien, n’étant pas si idiots qu’on pourrait le croire, mais j’ai tendance à penser qu’au-delà de la soi-disant »concurrence acharnée des autres pays" ceux-ci jouent vulgairement au jeu de celui qui pissera le plus loin. Ici, ça serait surtout celui qui fera plier le plus la législation jusqu’à la faire péter comme en Irlande.

A l’heure actuelle, les spécialistes estiment que le capitalisme que l’on connaît durera entre 100 et 150 ans avant de s’effondrer. J’espère que nous trouverons vite une solution pour ne pas longer dans le capitalisme de type américain qui est vraiment grotesque. Il est d’ailleurs facile de trouver un début de réponse en se tournant vers les pays nordiques, ayant une législation à ce sujet ayant une avance de bien un siècle sur la nôtre (avec des droits ahurissants pour nous français).

Je me demande finalement à quoi sert de tirer sur la corde jusqu’à ce que la situation n’explose alors qu’avec un minimum de concessions, en faisant évoluer parallèlement les deux législations (celles de l’employeur et de l’employé) tout le monde s’en sortirait beaucoup mieux...

J’ai encore en tête les débuts du capitalisme insolent en Grande-Bretagne où des familles entières (même des enfants de 4/5 ans) travaillaient dans les mines de charbon pour trois fois rien alors que les propriétaires vivaient dans un luxe incroyable. Les mineurs mourraient en grande partie à 20 ans, pauvres, mal vêtus et nourris, travaillant bien 10h/jour...


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