foufouille foufouille 26 septembre 2017 09:54

Pis : à l’opposé de ce qu’affirme une légende tenace, la France n’a aucunement « pillé » les matières premières de ses colonies. Bien au contraire. C’est le constat surprenant que permet de dresser le calcul des termes de l’échange entre la France et ses colonies. Dans le cas de l’Algérie toujours, après s’être améliorés pendant la crise des années 30, les termes de l’échange de marchandises de l’Algérie passent de l’indice 100 en 1949 à l’indice 124 en 1960. Preuve de la détérioration des termes de l’échange pour la France : de 1948 à 1954, si les tonnages importés en Algérie depuis la France s’accroissent de 135 %, les exportations de l’Algérie à destination de la métropole ne progressent que de 32,5 %. En fait, dans de nombreux cas, la France achetait les matières premières coloniales au-dessus des prix mondiaux. Certes, ces surprix, qui s’élevaient à 25 % pour le vin algérien, avaient pour utilité de permettre aux industries traditionnelles (comme l’industrie cotonnière ou celle des savons ou des bougies de Marseille) d’écouler aisément des produits médiocres sur des marchés protégés. Mais ces facilités contribuaient par là même à rendre ces secteurs moins aptes à la compétition internationale, et à affaiblir la compétitivité globale de l’économie


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