Philippe VERGNES 3 octobre 2017 12:01

@ Bonjour Étirév,


Alors oui et... non !

Oui, car la recherche étymologique d’un mot est effectivement très enrichissante et apporte son lot de découvertes (l’étymologie du mot étymologie signifie littéralement « recherche du vrai »). A ce titre, je ne connaissais pas l’origine que vous mentionnez-là. Mes propres recherches m’avaient conduit au préfixe grec « narco » : « qui endort, qui engourdit », etc.

J’ai suivi cette voie un temps. Il me faudrait la reprendre. Vos articles que j’ai parcourus et sur lesquels je reviendrais à tête reposée semblent fort intéressant à ce sujet.

Non, car le sens d’un mot peut évoluer au fil du temps. C’est même le propre d’une langue vivante. Aussi, un mot peut signifier une chose à un moment donné et parfois l’exact contraire selon son emploi à une autre époque. C’est con, mais il en est malheureusement ainsi. Cela nous oblige à certains efforts pour entrer dans les représentations d’autrui et parvenir à une compréhension mutuelle, car le sens des mots, leur polysémie et ce qu’ils désignent pour quelqu’un, ne sont pas les mêmes d’un individu à un autre. Ceci est une source constante de malentendu que malheureusement je ne peux que déplorer, mais dont nous devrions prendre conscience pour parvenir à une meilleure entente.

L’expression « pervers narcissique » est elle-même confusiogène dans le sens où elle enrichit le vocabulaire psychanalytique, cadre de référence de ce concept, d’une extension de signification, plus riche et plus près de la réalité qu’initialement évoqués, et invoqués, au début de la psychanalyse. Ce que beaucoup de psychanalystes eux-mêmes ont du mal à comprendre.

L’affaire n’est pas simple, mais c’est là tout le génie de Racamier qui a soumis certains concepts psychanalytiques au principe de réalité en débarrassant cette discipline de ses apories. Ce qui explique aussi les résistances que ses théories connaissent au sein même de la psychanalyse qui ne reconnait pas la psychanalyse groupale et familiale, une « psychanalyse sans divan », développée par ce chercheur et bien d’autres avec lui.

Il y aurait beaucoup à en dire sur le sujet, je ne veux pas m’y attarder. Quoiqu’il en soit, le point important de ce concept, que je préciserais un peu plus dans la suite de cet article, est qu’il fait référence à l’évacuation des conflits internes, angoisses et/ou processus de deuil, dans le monde externe. C’est le principe même de cet export hors de la psyché du sujet et des conséquences, hyper-destructives, induites pour autrui qui font tout l’intérêt de cette théorie.

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