Bonjour, Cateaufoncel
Vous avez raison d’évoquer la crainte des pouvoirs publics. Les gouvernements de droite comme de gauche ont laissé progressivement pourrir la situation au fil des décennies dans les quartiers difficiles en escomptant y circonscrire les problèmes.
Depuis des années, je nomme cette politique de l’évitement « la part du feu » car c’est bien de cela qu’il s’agit : on laisse à leur détresse les familles sans problème, et à leurs trafics les caïds de quartier pour éviter le retour d’images désastreuses pour l’exécutif dans les médias.
C’est consternant d’incurie, et scandaleux pour ceux qui sont abandonnés à leur sort. Alors oui, les moins précaires s’en vont, à l’image d’un ami, ancien habitant des Beaudottes à Sevran. Quant aux autres, ils restent, faute d’avoir de point de chute hors de ce qui, progressivement, devient un enfer.