Fergus Fergus 18 octobre 2017 09:35

Bonjour, Pierre JC Allard

Le fait décrit par Pipiou est malheureusement impossible à prouver dans la plupart des cas, faute de témoins. Dès lors, c’est parole contre parole, et cela les harceleurs le savent.

Dans les cas auxquels j’ai fait allusion plus haut, il y avait une femme qui a été placardisée au sens propre comme au sens figuré : quasiment sans fonction du jour au lendemain, elle a été affectée dans un bureau isolé, à l’écart du passage des employés car situé dans une sorte de cul-de-sac au détour d’un couloir. Fragilisée psychologiquement par sa mise à l’écart, elle a dû subir à plusieurs reprises les tentatives d’agression de son chef, venu lui rendre visite au prétexte de lui trouver un débouché professionnel. Elle n’a rien dit à son mari, pas plus qu’à ses collègues, tant elle se sentait honteuse de sa situation d’exclue et de son état de sidération face au harceleur. C’est paradoxalement un brusque état dépressif qui l’a sortie de ce mauvais pas et a conduit la hiérarchie, alertée par des rumeurs de harcèlement, à la muter dans un autre environnement.

En réalité, et même s’il y a eu des arrières-pensées politiques visant Trump à travers Weinstein, l’énorme buzz autour de cette question du harcèlement des femmes est une bonne chose, même si l’usage du « balancetonporc » peut déboucher ici et là sur des dérives et des manipulations. Globalement, c’est quand même une excellente initiative en cela qu’elle va obliger les pouvoirs publics à prendre, et pas seulement en France, des mesures législatives ou à renforcer l’arsenal judiciaire pour recueillir la parole des femmes victimes et engager des procédures appropriées.

Il est urgent de sortir des modèles religieux hérités de plusieurs millénaires d’histoire qui ont consacré dans les textes dits « sacrés » l’impureté et la soumission de la femme !

Cordialement.


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