Ciriaco Ciriaco 6 novembre 2017 21:24

@arthes
Et une coopération vers quoi si vous ne définissez rien ? Je vais vous le dire pour le minimum : contre ce qui oppresse. Et si vous décidez, en plus de cela, d’ouvrir des pistes vous aurez une vue encore meilleure sur ce qui vous freine. Vous verrez que c’est éminemment politique, dans le sens où c’est l’organisation sociale qui porte des tendances. A partir là vous aurez un point de vue politique : vous pourrez identifier les lignes et vous verrez les rapports de force entre elles.


Vous en conclurez qu’il n’existe nul projet sans rapport de force et qu’il y a deux façons de l’approcher : le mépriser (l’autorité, la force, la puissance, la manipulation - tendance des populations déclinantes) ou l’inclure (la complexité, la pensée, la différence, la responsabilité - tendance du progrès).

Autrement dit, il faut déjà être très armé pour lutter contre ce qui oppresse et pour encourager l’ouverture. La génération précédente, et celles d’avant encore, connaissaient des prolétaires qui lisaient pendant le temps de pause au travail. Vous ne leur auriez jamais ôté leur livre des mains.

Tous les gens avisés sont conscients d’un vol de classe. Pour cela il faut soit beaucoup de cœur et d’intuition, soit être né d’une famille pauvre, humble, courageuse et avoir vu ce qu’il est advient dans les moindres rapports aux institutions et dans les moindres vues du pouvoir (éducation, logement, sécurité sociale, travail, retraite). L’expérience est la vérité de l’être, et il n’y a que l’oppression pour la nier : il y a de ce fait toujours une ignorance de classe et c’est pourquoi celui qui s’instruit est bien plus courageux que n’importe quel parfumé des télés qui ne connait rien du service militaire, du RSA, du chômage, de l’incarcération et de la manche et qui prône, dans tous les cocktails mondains et entre-soi médiatiques exposés au public en guise d’information, le travail et la compétitivité au nom des valeurs de celle qu’ils prostituent.

Ne cherchez pas où est la trahison politique. On leur souhaiterait de s’en aller, en Suisse tiens, le paradis fiscal de l’Europe dont on ne parlera pas, rattraper la virgule de leur croissance qui s’est décrochée par un hasard inexplicable, le vent peut-être, du taux de profit, renforcer leurs entreprises de football au capital des sanguinaires : leur cynisme suffit, pas un ne manquera à notre souvenir.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe