Fergus Fergus 6 novembre 2017 09:56

Bonjour, velosolex

Je suis complètement d’accord avec la tonalité de cet article qui remet parfaitement en place les données d’un procès comme celui de Mérah, tellement porteur de passions et de haine.

Mérah est sans doute un idéologue dangereux et manipulateur dont l’implication dans les actes terroristes commis par son frère reste toutefois difficile à cerner, et impossible à établir. On peut considérer cet homme comme une « vermine ».

Mais il a droit à une défense, et son avocat ne peut être amalgamé avec ce client déshumanisé, et décrédibilisé au titre même de cette défense. Sauf à admettre que la barbarie doit répondre à la barbarie !

Dupond-Moretti a sans doute commis une erreur en rappelant dans le prétoire le statut de « mère » - entendre éplorée - de celle qui pleure la mort de son fils, mais sans une once de compassion pour ceux qu’il a froidement tués, dont plusieurs jeunes enfants. Ce faisant, l’avocat a choqué inutilement les familles des victimes. et provoqué des incidents d’audience dont la Cour se serait bien passé. Mais cela a été sa seule erreur, et elle ne peut pas lui être foncièrement reprochée.

D’autre part, quand Dupont-Moretti dit au micro de France-Inter que défendre Mérah a été un « honneur », il ne rend évidemment pas hommage à ce sinistre individu, mais souligne que c’est l’honneur de la Justice de pourvoir à la défense de criminels ou de dangereux idéologues à juste titre honnis par la société. Sur ce point-là, il a raison. Sans ce type de défense, les procès ne seraient que des parodies de Justice.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe