Aristide Aristide 6 novembre 2017 11:34

@velosolex


Il ne s’agit pas pour moi de remettre en cause le droit de la défense et son respect par tous. Je me suis mal expliqué ou vous m’avez mal compris. Il ne s’agit pas pour moi de Demorand, pas plus que de Dupont Moretti mais de bien autre chose qui ressort de vos propos.

Vous avez écrit, en gras, «  Laisser l’émotionnel diriger les débats, au nom de l’expression de la douleur « incommensurable »(*) des victimes est en effet le grand piège à éviter ». Serait-ce donc que le piège est évité quand l’avocat parle d’émotionnel, de la douleur de la mère de l’accusé ?

Il me semble qu’il existe une contradiction assez inquiétante quand vous exonérez Dupont-Moretti de ces propos en totale opposition avec ce que vous dites de l’émotionnel et de l’expression de la douleur des victimes. Après qu’un journaliste pousse la provocation face à un avocat dont l’arme la plus efficace est la même provocation me fait peu d’effet. Nul besoin d’y voir un scandale alors qu’il s’agit d’un simple jeu de rôle, chacun retranché dans son camp assez étriqué.

Pour le fond, je crois qu’un avocat a tous les droits sauf à jouer ce jeu assez malsain consistant à faire « pleurer » sur le camp des proches de l’accusé ou pire sur l’accusé. Expliquer, argumenter, mais jouer des sentiments , allons. Il me semble que la décence aurait pu guider cet avocat et éviter cette provocation, car comment peut opposer des douleurs, quels sens donner à ces expressions, quelles valeurs ? Impossible. 

(*) cette utilisation du qualificatif ironique « incommensurable » est assez ... désagréable, quand vous y ajoutez qu’il existe de fausse victimes, je suis en pleine expectative ...






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