Elliot Elliot 4 décembre 2017 15:17

Coucou, le revoilou notre chevalier blanc chargé de bouter les Sarrasins hors de France.
Passant d’une évaluation dont on ne nous dira pas d’où elle sort, qui est censée mesurer le nombre d’Italiens retournés au pays natal au départ de leur terre d’accueil, les USA et cela au tournant du XXe siècle, il en extrapole son rêve intime : voir la France se purger de la partie de la population qui lui pèse le plus.

Comparaison n’est pas raison mais qu’importent les dizaines d’années passées depuis cet épisode, il en tire une valeur d’édification mais qui édifie surtout sur ses arrière-pensées qui, derrière les réfugiés de guerre, veut surtout condamner au retour les réfugiés économiques et en priorité à l’intérieur de ceux-ci les Musulmans.

Il est vrai qu’à l’époque les USA construisaient une grande nation et avaient besoin de main d’œuvre et que la France aujourd’hui n’en finit pas de ruminer sur son déclin et semble incapable de se rêver un avenir.

C’est la différence avec l’Allemagne qui a tout de suite vu le potentiel futur pour sa machine économique qui risquait à bref délai de se gripper faute d’officiants.

On ne lui prêchera pas le devoir de solidarité mais un peu de décence serait bienvenu pour rendre hommage au courage de ces gens qui ont affronté mille morts pour parvenir à ce qu’ils pensent être un havre de paix.

C’est évident que ceux qui ont dû quitter leur pays en guerre n’aspirent qu’à une chose retourner dans leurs meubles et immeubles ou ce qu’il en reste, c’est d’ailleurs le mouvement que l’on observe en Jordanie ou au Liban ( en Turquie, il semblerait qu’ils en soient dissuadés, leur niveau de formation pouvant utilement s’employer dans les projets de développement de cet état ) où des milliers de personnes ont déjà fait ou s’apprêtent à prendre le chemin du retour pour retomber dans les griffes du méchant.

Toujours expert dans l’art de dire les choses censées plaire à cette frange du lectorat qui se lève le matin encore pleine de cette hargne qui l’accompagnait en se couchant et qui est donc tributaire de sa bile échauffée, notre grand penseur résout les problèmes migratoires un peu comme la chasse d’eau évacue les déjections avec un volontarisme qui ferait froid dans le dos s’il avait une chance de voir le jour.
Ainsi il remigre les personnes à double nationalité sans d’ailleurs se demander le moins du monde si ce fait du prince trouverait un écho favorable chez le destinataire de la patate chaude qui peut très bien procéder au retour à l’envoyeur, perspective pourtant bien probable que notre colonisateur toujours pas repenti ne parvient même pas à envisager tant dans ses délires le pouvoir de la France est encore impérial.

Donc la solution, c’est au fond de pourchasser les croyants musulmans en les interdisant de cadre communautaire pour faire ensemble leurs dévotions : il ignore sans doute ( mais non il le sait parfaitement ) que le Musulman n’a pas nécessairement besoin d’une mosquée et qu’un tapis de prière et une boussole pour l’orienter suffisent à créer un cadre à sa foi.

Mettre des entraves de toute nature à la construction de lieux du culte ( même souterrains ils nuiraient à l’environnement ) lui semble une nécessité absolue

Il a d’ailleurs une vision de la tradition qui est assez élastique : la minijupe au ras du bonbon en fait partie mais pas la longue robe noire que l’on peut pourtant découvrir sur des photos anciennes de bonnes chrétiennes. Ne parlons pas du voile qui n’a disparu de nos campagnes que depuis un demi-siècle et dont certaines paroissiennes se couvrent encore la tête lors d’offices religieux catholiques ou orthodoxes, ce voile qui symbolise pour lui l’islamisation comme les boucheries hallal dont personne n’est pourtant obligé de pousser la porte.

Au nom de la culture française qui s’est toujours alimentée aux influences extérieures, c’est ce qui fait son universalisme, il s’oppose à un pseudo-multiculturalisme qui ferait tache dans la vision harmonieuse qu’il a de la société : essentiellement celui qui le dérange, c’est le plus divers et au fond ( pour lui qui aime les statistiques ) le moins profondément enraciné, l’Islam dont toutes les déclinaisons se résument pour lui à une seule : le salafisme qui l’empêche de dormir et lui fait faire de mauvais rêves où les charcuteries au porc seraient interdites par un méchant imam dans les rayons des enseignes de grande consommation.

Qu’importe si on n’en a jamais autant consommé, l’essentiel est de convaincre que tout ça va disparaître. 


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