clément dousset clément dousset 8 décembre 2017 07:14

@La Voix De Ton Maître


« Voici l’image MRI de l’activité d’un cerveau humain au repos (avec la musique qui va bien) Sans stimuli il se passe toujours quelque chose. N’est ce pas un argument contre vos hypothèses ? »



Je n’ai jamais au grand jamais prétendu que sans stimuli il ne se passait rien dans le cerveau. Ce serait nier l’existence des songes, des rêveries ou même des pensées. Je pense que ce que vous voulez dire c’est qu’il peut y avoir activation des neurones sans qu’il y ait de contenu conscient. Mais là encore je n’ai jamais dit le contraire. Je me permets de rappeler les deux avant-derniers paragraphes de mon article sur le modulisme :

« En ce qui concerne les souris anesthésiées, il a été constaté qu’une proportion notable des neurones du bulbe olfactif voyaient leur fréquence de décharge changer lorsque l’animal était mis en contact avec l’odorant et que la population de neurones à fréquence modifiée était spécifique à l’odorant reçu. Ainsi a été mis en évidence que l’information entrée dans le bulbe olfactif à partir des récepteurs sensoriels était bien transmise dans sa spécificité aux axones sortant du bulbe olfactif qui se projettent en aval vers différents réseaux corticaux sans qu’il y ait présence d’un « ressenti ». De même il a été mis en évidence que l’activité électrique globale du bulbe olfactif ne variait pas de façon discriminante en fonction de l’odorant reçu.

 En ce qui concerne les souris éveillées (non anesthésiées), le constat est d’une toute autre nature. D’abord la proportion de neurones qui voient leur fréquence de décharge changer de façon significative apparaît moindre. Ensuite et surtout plusieurs neurones présentent des séries de décharges distantes dans le temps selon un schéma particulier et propre à l’odorant perçu. Ainsi l’information n’apparaît pas ou plus seulement contenue dans les potentiels d’action présents ou pas dans les axones sortants mais dans la structure temporelle d’un train de potentiels d’action. Ce n’est pas tout. Ce train de potentiels d’action apparaît périodique et ajusté à une fenêtre temporelle de 20 millisecondes qui correspond précisément à une phase d’oscillation gamma dans le champ électrique du bulbe olfactif . Ainsi il y aurait à l’intérieur du bulbe olfactif de l’animal éveillé la superposition de deux modulations du champ électrostatique : une ordinaire liée à l’oscillation de l’onde gamma et une autre particulière, propre à l’odorant perçu. »

Je commentais là une expérience simple menée à Genève en 2012 par une équipe de spécialistes. Deux groupes de souris étaient exposés à une série de stimuli odorants, le premier groupe formé de souris anesthésiées, le second formé de souris en état d’éveil donc, autant qu’on puisse se permettre de le dire, conscientes. Il a été constaté par une série d’enregistrements qu’il y avait bien activité de neurones dans les deux cas mais que cette activité changeait radicalement d’un groupe à l’autre et que celle qui correspondait avec la présence d’une sensation particulière avait une forme particulière elle aussi. C’est celle que j’évoque en conclusion : « Ainsi il y aurait à l’intérieur du bulbe olfactif de l’animal éveillé la superposition de deux modulations du champ électrostatique : une ordinaire liée à l’oscillation de l’onde gamma et une autre particulière, propre à l’odorant perçu. »

Si l’on confond ici champ électrostatique et champ magnétique, on peut voir ici un début de confirmation essentiel de ma théorie. Dans un cas il y a une modulation périodique particulière du champ magnétique dans le temps et il y a la conscience d’une sensation particulière, dans un autre il n’y a pas de conscience du tout et il n’y a pas de modulation périodique particulière du champ magnétique dans le temps, au moins dans une fenêtre de temps donnée.



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