Io Camille Kaze Io Camille Kaze 11 décembre 2017 12:13

Bonjour Jean et merci pour votre témoignage. Votre histoire ressemble à la mienne : j’ai également dénoncé une mauvaise gestion des remplacements (intimidations, menaces, gel de notation) afin que les agents reviennent sur leurs congés ou repos. Je lai vécu. J’étais épuisée (87 heures sur une quinzaine par exemple avec 3 jours de repos non consécutifs) et la hiérarchie n’en a pas tenue compte. J’ai donc décidé de mener cela en justice. Et à partir de là, 4 courriers en recommandé en 4 mois, dont un avertissement, avec convocation. Des mensonges pour m’anéantir, me pousser à la démission ou à la faute. Une affectation qui en temps normal devait prendre en compte mon accord, sous prétexte de réoganisation. Gel de notation deux années de suite avec des motifs reprenant les mensonges pour la première année et la seconde, on me reprochait mes arrêts maladie. J’ai songé, tout comme vous, au suicide. Cependant, je suis bien entourée par ma famille (mes enfants surtout) et mes collègues. Oui, elles ont fait des attestations pour me défendre. J’ai eu cette chance que vous n’avez pas eue et que beaucoup de personnes n’ont pas dans cette situation. Il faut dire que nous étions une équipe soudée et solidaire. Je suis en Congé Longue Maladie afin de me préserver des attaques de la hiérarchie jusqu’à la décision du Tribunal. Sinon, je pense que je serais tout de même venue à commettre l’impensable.

Vous savez, ce sont toujours ceux qui osent dénoncer des maltraitances qui se font harceler. Ceux qui « ferment leur gueule et courbent l’échine » n’ont rien à craindre. Et le problème est que ces « lanceurs d’alerte » finissent par démissionner. Ce que je n’envisage pas. J’estime que c’est à ceux qui se montrent pervers de partir et non à moi.

Soyez fier de qui vous êtes. Juste ça. S’il y avait seulement 10% de personnes comme vous, comme nous, au sein de notre travail, nous pourrions véritablement nous épanouir dans ce métier que nous avons choisi. Parce qu’on en aurait fini avec ceux qui nous prennent pour des Kleenex, nous faisant comprendre qu’il y en a 10 qui attendent devant la porte, pour accepter d’être traités comme des « merdes ».

Et effectivement, le harcèlement au travail, comme je l’ai déjà dit dans l’article est plus vicieux, plus destructeur. Seule la démission peut y mettre fin, ou alors... Comme vous l’avez fait ou comme je tente de la faire. Y mettre un terme, à notre manière, sans baisser les bras. Mais ce n’est pas facile. C’est même épuisant.

Bien à vous,

Io Camille


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