Hervé Hum Hervé Hum 11 janvier 2018 00:23

Je répond à votre commentaire sous l’article de Michel Drouet

Vous écrivez 
 
 
 Vous dites :
’’les déficits et la dette (ne sont pas liés à la baisse des impôts et à l’optimisation fiscale, mais) sont liés au principe capitaliste du profit et de lui seul.’’
 
Non : le capitalisme n’a jamais imposé les déficits. Mais de fait, déficits dettes et principe du profit relèvent effectivement du capitalisme, ça va de soi. Mais encore ? En quoi cela discréditerait-il les Pinçon Charlot ? « 

Si, le capitalisme repose sur le déséquilibre économique entre propriétaires et prolétaires, sans cela, il ne peut pas fonctionner tel quel.

Il faut que le prolétaire soit en perpétuel déficit, dette envers le propriétaire pour l’obliger à abandonner tout ou partie de son travail au profit exclusif du propriétaire. C’est le fondement du principe capitaliste, sans cela, il n’y a pas de capitalisme qui tienne !

Vous croyez sans doute comme on vous l’a inculqué, qu’il suffit de ne pas avoir fait de crédit pour etre en dette ?

Rien de plus faux et manipulateur. Pour etre en dette, il suffit juste de ne pas disposer d’une réserve monétaire suffisante, quelle que soit la source de cette réserve. C’est la condition pour forcer les gens à travailler pour celui qui détient de la réserver monétaire. Echanger un travail ou temps de vie dédié valant paiement de dette, contre un crédit permettant d’acquérir les objets nécessaire à son propre entretien.

Le problème ne tient pas au fait de devoir obtenir un crédit contre paiement de dette par le travail, rien de plus normal. Le problème, c’est de devoir mendier et surtout, devoir céder une partie de son travail, de son temps de vie qui vaut temps de liberté, pour enrichir une tierce personne qui, elle, n’aura rien produit ou dans le meilleur des cas, rien qui justifie de capitaliser la vie d’autrui.

Le principe du profit explique les déficits publics, car cela implique que la circulation monétaire soit à sens unique, c’est à dire, que le solde soit toujours à l’avantage du propriétaire pour permettre de dégager le profit. S’il est possible de ralentir le mouvement, on ne peut pas l’inverser car c’est détruire le principe capitaliste. Ce déficit structurel et intangible est en partie dissimulé au travers des fumeux »investissements« , des achats immobiliers et autres frivolités. Bref, tout ce qui ne concours pas à son propre entretien, mais à son enrichissement.

Je le répète, il n’y a pas de créance, donc d’épargne ayant une valeur d’échange, si de l’autre coté, il n’y a pas une dette correspondante. C’est impossible, car c’est alors ce qu’on appelle de la monnaie de singe ou de monopoli. Vous détenez alors une créance qui ne rencontre pas de débiteur !

Autrement dit, plus l’épargne augmente en volume, plus la dette que l’on appellera »systémique", augmente en conséquence. Vue les sommes faramineuses mises en épargne, cela situe bien le niveau de dette des petites gens. Mais comprenez bien que c’est lié au principe capitaliste, selon sa définition même. Seul se pose la question de sa vitesse, mais l’issue est toujours la même, effondrement du système, car il s’agit d’une cavalerie économique.

Il n’y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir !


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