l.sage (---.---.126.50) 1er mars 2007 22:06

Je suis tout à fait d’accord avec votre analyse. Moi qui habite depuis plus de 3 ans en Allemagne, je dois dire que c’est une différence que j’ai ressentie dans mon travail. Pour faire des généralités (ce que je n’aime pas), je dirais qu’ici une élection est faite pour choisir des idées et une orientation politique, pas pour permettre à une personne d’accéder au pouvoir. Le but est l’amélioration des conditions de vie des citoyens.

Le principe du donnant-donnant au lieu de la conservation de privilèges par des syndicalistes hyper-protectionnistes qui exhortent à acheter français, même plus cher, même de moins bonne qualité, juste pour permettre de rester aux 35h, c’est quelque chose que l’on ne connait pas ici. J’ai vécu des grèves ici aussi, mais : 1/ après des tentatives de négociation, pas avant 2/ dans l’enceinte de l’usine sous les bureaux des négociations, pas en prenant en otage toute une ville ni en déversant du fumier devant les préfectures 3/ avec des propositions constructives, au lieu du « on dira non à tout »

Bref, les allemands sont plus constructifs, ils savent que pour avancer, il faut travailler. Peut-être est-ce dû au fort taux de religion, d’ailleurs, et aux célèbres 3K : Kirche, Kinder, Küche (église, enfants, cuisine), qui donnent une certaine idée de la famille et des valeurs à transmettre. Ceci se ressent dans la vie de tous les jours et apporte un certain nombre de valeurs, même si comme moi on est non-croyant ou tout simplement d’une autre religion. La tolérance n’est pas ici qu’une idée lancée en l’air. Le système d’immigration n’est d’ailleurs pas du tout comme le système français : en France on pratique l’assistanat qui fini par rendre jalouses les couches les plus basses de la population. En Allemagne, il n’y a pas plus de facilité à l’intégration que l’on soit turc, sénégalais, ou français. Bien sûr, il y a des raisons historiques à cela : pas de colonies, pas de sentiment de culpabilité suite à la guerre d’Algérie, etc... Mais ici, on a vraiment l’impression que celui qui veut s’en sortir, qui travaille, s’en sort et ne voit pas son CV refusé par une entreprise juste à cause d’un nom à consonance trop africaine.

Bref : l’Allemagne veut avancer, et donne leur chance à ceux qui le veulent également.


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