jaja jaja 29 décembre 2017 20:58

@Ar zen

La démocratie à la Suisse ce pays impérialiste donné en exemple, quelle rigolade :

« Proportionnellement à sa taille, mais aussi dans l’absolu, la Suisse fait partie des principales puissances impérialistes du monde depuis longtemps. J’y reviendrai. Mais il n’existe guère en Suisse, y compris au sein du mouvement ouvrier ou de la gauche, de conscience directe de ce phénomène. Plusieurs raisons contribuent à l’absence de cette conscience :

• La Suisse n’a jamais eu de véritables colonies et n’a donc pas été directement engagée dans la manifestation la plus claire du colonialisme ou de l’impérialisme, c’est-à-dire la guerre coloniale ou la guerre impérialiste.

• Au contraire, la bourgeoisie industrielle et bancaire suisse s’est depuis très longtemps avancée de manière masquée : masquée derrière la neutralité politique, c’est-à-dire avançant dans l’ombre des grandes puissances coloniales et impérialistes (G-B, FR, All., USA) ; masquée aussi derrière un discours propagandiste omniprésent essayant et réussissant souvent à faire passer la Suisse pour le pays de la politique humanitaire, à travers la Croix-Rouge, les Bons offices, la philanthropie, etc ; enfin, masquée par un discours, complément du précédent, que j’ai appelé la « rhétorique de la petitesse » |1| présentant toujours la Suisse comme un David s’affrontant à des Goliath, un petit Etat faible et inoffensif, etc.

Pour ces différentes raisons, certains auteurs ont caractérisé l’impéralisme suisse d’impérialisme secondaire, mais l’expression me semble mal choisie, car elle entretient l’idée que l’impérialisme suisse serait de peu de poids, marginal, bref beaucoup moins important que l’impérialisme des autres pays. Or la Suisse est une importante puissance impérialiste. Je préfère donc l’expression d’impérialisme masqué ou feutré. »

texte complet ici :
http://www.cadtm.org/spip.php?page=imprimer&id_article=3080


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