Elliot Elliot 2 janvier 2018 13:40

On peut toujours compter sur Moderatus pour plomber l’année qui vient.

Une bagarre – déplorable mais comme il en a chaque année depuis que l’on fête le nouvel an c’est-à-dire depuis la nuit des temps – et notre vindicatif pourfendeur du désordre même dans ses manifestations les plus anodines se libère.

Pour autant qu’il puisse faire entendre la petite musique qu’adorent les apeurés, ceux qui se demandent pourquoi ils ne sont jamais être appelés à monter dans le train du progrès et qui ont besoin que l’on donne périodiquement un os à ronger à leur colère, sourde le plus souvent ou très bruyante quand ils ont l’occasion de se rassembler pour cracher toute leur haine.

Et comme toujours avec ce courage qui le caractérise lui, si prompt à déceler tous les manquements de la société et à les mettre sur le dos des gouvernants qui ne sont en fait que des gestionnaires le plus souvent dépassés par les problèmes dont ils assurent avoir la maîtrise, lui, notre Moderatus, à qui je souhaite toute de même une année 2018 propice à l’étalage de toutes ses préventions, ce dont je ne doute pas car il en est ainsi de toute éternité, il nous fait l’inventaire des petits écueils qui ont défloré la surface au demeurant très plane d’un océan de tranquillité dans lequel la France a baigné.

On peut évidemment concéder aux policiers le droit au doigt sur la gâchette comme les USA en font l’expérimentation quotidienne avec les brillants résultats que l’on sait en matière d’explosion de la délinquance et des assassinats. C’est d’ailleurs un thème récurrent au Front National jamais en retard de démagogie.

 Mais Dieu merci, on échappe encore en France aux duels à l’arme lourde entre délinquants et policiers et les incidents que l’on déplore ne sont jamais que de regrettables bagarres de cour de récréation dont les dégâts regrettables sont au demeurant limités et ne valent que par la publicité qu’en font les réseaux sociaux, formidable caisse de résonance du moindre pet de cane..

On peut imaginer certes que si les délinquants savent qu’ils risquent leur vie en s’attaquant à l’ordre établi, les confrontations directes se feront plus rares mais en raison de la quantité d’armes qui circulent en dehors des circuits légaux, le tir aux pipes de policiers risque fort de devenir un sport national et d’escalade en escalade conduire la France à une sorte de guerre civile sans enjeu autre que de laver l’honneur des uns ou le déshonneur des autres.

Victor Hugo qui avait à la fois le sens de la formule et celui de l’honneur à écrit : « qui ouvre une école ferme une prison ». 

Espérons que le Ministre de l’Education Nationale réussisse dans sa restructuration des circuits et méthodes pédagogiques, ce qui sera mieux que d’ouvrir à jets continus de nouvelles prisons, formidables incubateurs de la délinquance...


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