Christian Labrune Christian Labrune 12 janvier 2018 17:09

@Abdelkarim Chankou
Quand les troubles ont commencé à se développer en Iran, Netanyahou a très clairement exprimé, tout comme Trump, sont hostilité au régime des mollahs et son amitié pour un peuple qui était en train d’essayer de s’affranchir du plus abject des régimes.

Si les Européens, par un calcul misérable en vue du bout de gras, qui les avait déjà induits à signer les accords de Vienne, paraissent effectivement préférer le statu quo, des milliers d’Iraniens en lutte contre un régime pourri dussent-ils en crever, ce n’est pas le cas des Américains actuels ni des Israéliens.

Netanyahou, à la fin de l’administration Obama, était le seul chef de gouvernement à voir et à dire clairement, surtout à l’ONU, le danger que représentait le régime des mollahs, et le seul à exiger qu’au lieu d’accepter un marché de dupes avec l’Iran, on prît toutes les mesures envisageables pour favoriser au plus tôt un effondrement du régime.

Les Européens en sont encore à croire que les accords nucléaires garantissent la paix, à faire croire à l’opinion que la commission chargé de contrôler les installations nucléaires est efficace alors qu’il lui est interdit de se rendre dans les endroits les plus stratégiques, à Fordo en particulier. Ce qu’on voit donc actuellement se dérouler entre l’Europe et l’Iran, c’est une partie de bonneteau où les Iraniens sont les escamoteurs et où l’Européen joue le rôle du crétin qui croit pouvoir gagner quelque chose à un jeu de cette sorte. Cela défie la raison, mais c’est un fait.

Des responsables politiques européens en sont aujourd’hui à demander aux Iraniens de bien vouloir être gentils, de ne pas continuer les recherches sur le nucléaire, de ne pas travailler à améliorer leurs missiles stratégiques, de ne pas chercher à envahir d’autres pays du Moyen-Orient. Les autres rigolent et n’en font évidemment qu’à leur tête, comme ils ont toujours fait, et ils progressent sur le terrain.

Israël n’a aucune espèce d’intérêt à vouloir le maintien du statu quo, parce qu’on ne peut pas considérer que la situation actuelle soit quelque chose de stable et qui puisse perdurer. Vouloir le statu quo, ce serait accepter que continuent les avancées des Iraniens vers tous les pays de la région, et même une tranquille installation de bases iraniennes en Syrie, ce qui constituerait très vite un casus belli.

 Ce qu’il faut, c’est que les avancées de l’Iran, par un moyen ou par un autre, soient interrompues. Cela pourra peut-être encore attendre quelques semaines : les tergiversations qui ont précédé la guerre des six jours ont été longues, mais il est très clair qu’il y a des limites à ne pas franchir. Obama posait des lignes rouges et détournait le regard quand elles étaient franchies, mais ce style timoré n’a jamais été celui des dirigeants israéliens.


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