McGurk McGurk 4 février 2018 14:39

 * "Pour que le renouveau politique soit réel, il eut fallu que les nouveaux élus soient issus de la société civile, mais ce n’est pas le cas...« 

En fait les Français ne veulent pas seulement le »renouveau« . Ils souhaitent également des personnes aptes à diriger avec de réelles compétences.

Jusqu’ici, le modèle c’est grosso-modo l’énarque, l’homme politique de métier qui se fait réélire jusqu’à plus soif pour échapper au sort du peuple, c’est-à-dire travailler pour un salaire peu enviable.

Or, dans des temps d’incertitude économique, il nous faut des politiques avec un bagage solide (une spécialité) qui leur permette d’occuper leur fonction. A savoir des connaissances juridiques solides pour le Ministre de la Justice, économiques à Bercy, pratiques à l’Intérieur, etc.

Placer un type sans expérience à la tête d’un ministère donne toujours des catastrophes parce qu’effectivement ils n’y connaissent rien du tout et tentent de s’adapter tant bien que mal au poste qu’on leur a légué. Et comme ils doivent suivre le programme du président, cela fait tout de même deux boulets importants à traîner au pied.

On le voit facilement avec l’éducation, à chaque gouvernement on nous promet la lune alors qu’en réalité les actions entreprises entravent encore plus la lourde tâche des professionnels du secteur. Idem en ce qui concerne l’Intérieur lorsqu’on nous montre l’envers du décors (manque cruel de moyens, politique ridicule à côté de la plaque, image dégueulasse de la police, etc.).

Je précise également qu’on est l’un des seuls pays au monde à recycler indéfiniment nos dirigeants, ce qui pose à la fois un problème de légitimité et de démocratie car cela freine considérablement le changement et les nouvelles idées.

* »en Italie les italiens ont vu se développer le parti 5 étoiles de Beppe GRILLO humoriste de profession dont le parti est devenu la deuxième parti d’Italie.« 

Ce parti a beaucoup perdu en influence et a eu par la suite de très mauvais résultats. La maire de Rome n’a absolument aucune expérience dans la gestion d’une métropole et se révèle une vraie catastrophe. Comme quoi critiquer, lorsqu’on est confronté à l’exercice du pouvoir, est plus simple que de gérer en direct.

* »Le recours à l’article 49.3 de la Constitution a toujours été considéré comme devant être exceptionnel dans le passé et l’on peut s’étonner du manque de réactivité des journalistes ou des politiques sur cette méthode de gouverner. « 

Si, il y a toujours eu des polémiques à ce sujet et elles ont duré pas mal de temps. Mais ensuite il faut bien traiter le reste de l’actualité, donc le sujet retombe dans l’oubli...

Je vois en l’utilisation de cet article deux choses bien distinctes. D’une part, le manque cruel d’idées - ce qui a fait simultanément exploser la droite et la gauche - et l’incapacité de mettre en application l’un des grands principes de la démocratie, le compromis.

Comme ils ont tiré sur la corde pendant des années et qu’ils voient la catastrophe arriver à grands pas - à savoir la faillite de la France car ils vivent comme des princes et ne font rien pour rétablir la situation à part tout remettre à plus tard, transmettant les problèmes d’un gouvernement à l’autre -, ils se disent que la meilleure méthode pour arriver à faire des réformes est de prendre un »bélier« au lieu d’escalader le mur glissant sur lequel ils se ramassent.

Plus besoin de faire des discours, de travailler avec »l’ennemi« (et oui, ils se déchirent tous), ils passent directement à l’application et gagnent du temps. Sauf qu’en passant par-dessus le parlement, ils rendent sont travail de plus en plus obsolète et pareil en ce qui concerne la démocratie.

Le recours à cet article a d’ailleurs augmenté de manière spectaculaire, rendant son côté »exceptionnel« plutôt »courant« . Sarko l’a pas mal utilisé et encore plus Hollande - et ce à propos d’articles de loi beaucoup moins connus du public.

* »De MACRON il ne restera rien après son quinquennat, son parti explosera sans aucun doute avant le terme de son mandat, les députés LREM se répartiront dans les partis tranditionnels"

Le parti est bâti autour de sa personnalité alors forcément oui, lorsqu’il sera hors jeu, celui-ci n’aura plus de raison d’exister.

Et vous avez tort sur un point important, c’est qu’il subsistera une chose bien précise : le retour en arrière brutal de notre démocratie par l’explosion brutale du code du travail (comme en Irlande) et du système social.

En conséquence, on aura des entrepreneurs libres d’agir comme ils le souhaitent et source de très nombreux abus couverts par la loi Macron, bien plus de travailleurs précaires avec un salaire très bas, plus de pauvreté donc.
Mais également plus de misère sociale et encore moins de solidarité de la part de l’Etat qui tend à se dégager totalement - comme les entreprises - de ses responsabilités sociales.

Donc, en résumé, un Etat déconnecté des citoyens et ne servant qu’à les diriger. Une vision bien funeste du futur...


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