Rincevent Rincevent 8 février 2018 15:03

On empêche d’excellents étudiants français de devenir médecins, on attire des algériens pour combler les manques et les algériens doivent faire appel aux cubains pour se soigner. Un monde de fous ! Un ‘’bon’’ exemple de la mondialisation du marché du travail.. ? N’oublions pas non plus qu’à l’heure où les directeurs d’hôpitaux vont pouvoir choisir dans les embauches, un médecin étranger sera encore plus malléable qu’il ne l’est déjà.

Quant à l’intervention de l’État, vous n’y pensez pas ! Il y a eu une tentative, il y a un moment déjà (sous Jospin, je crois) pour favoriser l’installation dans ce qu’on n’appelait pas encore les déserts médicaux. Le Conseil de l’Ordre s’était dressé vent debout contre ça, arguant de la sacro-sainte liberté et, tenez-vous bien, d’une inégalité de traitement !!! Ces messieurs veulent bien que la collectivité les paye (au travers de la Sécu) mais pas qu’ils lui rendent le moindre compte.

A côté de ça, les déserts médicaux ne sont aussi qu’un aspect des déserts tout court. Dans les régions à faible activité, le cercle vicieux est difficile à briser. Les jeunes vont chercher du travail dans les mégapoles, d’où chute de la démographie avec sa conséquence première : la fermeture de services publics (postes, hôpitaux, écoles, etc) alors que, parallèlement, la population restante vieillit. Or, un jeune médecin aura les mêmes besoins qu’un autre travailleur : des services qui ne soient pas trop loin, notamment pour les enfants, et une vie sociale acceptable. C’est donc bien, sur le fond, un problème économique mais qui ne se réglera pas qu’avec quelques subventions.


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