Hervé Hum Hervé Hum 13 février 2018 14:58

@Pierre

Je m’en tiens à ce que vous écrivez et évite d’interpréter vos propos en dehors de ce qui en découle.
Affirmer n’est pas démontrer. Vous écrivez que mon raisonnement est simpliste, moi je soutiens qu’il est simple et évolue en complexité et que c’est le votre qui est simpliste et devient compliqué et inextricable.

 Donc, le maître, le souverain, par définition, n’admettent pas d’êtres soumis à une entité plus grande dans leur propre espace sans perdre la souveraineté. Et effectivement, comme vous le soulignez, perd cette absoluité dans l’espace commun, sauf à faire ce dernier son domaine privé. Or, c’est le principe de la propriété économique de faire de l’espace commun un espace privé. Qui fait les sociétés avec le système capitaliste et qui interdit de facto la démocratie, puisqu’on se retrouve avec une minorité propriétaire de l’espace commun et une majorité devant se plier aux injonctions de cette minorité propriétaire. celle ci posant sa domination sur l’opacité et non la transparence de ses décisions. Manipulant l’information et le raisonnement logique ou cogito. L’information non faussée et le raisonnement non biaisé, découlent du principe de la transparence !

Votre aporie, porte sur la contradiction entre souveraineté et soumission.

D’un coté, vous soutenez le retour à la souveraineté des nations, qui n’a pas cessé d’exister et qui ne pose pas la condition de démocratie, mais uniquement celle de la non ingérence d’autres nations dans le rapport de force agissant à l’intérieur d’un pays et donc, acceptant la dictature. De l’autre, vous dites que ces mêmes nations doivent se doter d’un modèle démocratique, sans dire comment vous persuadez et sur lequel vous ne pouvez rien en dire,n sinon qu’ils doivent obéir aux « gardes fous ». 

Mais comment donc ces « gardes fous » font pour s’imposer à la souveraineté des nations ? Vous parlez des « concepteurs », mais qui sont ces « concepteurs » ? En fait, des gens qui avaient en horreur la démocratie en son principe et ont surtout établies des gardes fous contre la démocratie. L’astuce consistant à parler de liberté individuelles pour tous, alors qu’une disposition de ces libertés limite celles ci à la seule minorité propriétaire de l’économie. Donc, portant sur ce qui maintien le principe de la dictature économique de la minorité propriétaire sur la majorité prolétarienne. Faisant que la liberté se limite à pouvoir parler, mais pas agir contre le système économique pour en changer. Comme le disait une anarchiste, « si voter servait à quelque chose, se serait interdit ». Le vote ne fut autorisé qu’une fois assuré du conditionnement des cogito par les médias et l’instruction publique. Et lorsque cela ne suffit pas, de provoquer des guerres entre les peuples.

Ensuite, désolé, le mot démocratie a un sens propre unique qui n’a pas varié depuis l’antiquité jusqu’à nos jours, mais a été détourné pour pouvoir l’utiliser comme coquille, avec un autre contenu.

La démocratie en tant que système, impose d’elle même ses propres conditions d’existences où l’humain ne peut QUE suivre la logique qui en découle, car sinon, c’est qu’il biaise le raisonnement pour plier la logique à sa volonté, mais la conséquence est qu’il ne s’agit plus du même système logique.

Vous avez certes conservez le nom, mais plus du tout le contenu, sauf que vous avez bien pris soin de laisser croire que le contenu n’a pas changé, il aurait évolué. Sauf que seuls les moyens peuvent évoluer, mais pas la finalité d’un système donné.

Les conditions d’existence de la démocratie sont

transparence à double sens
l’intérêt général ne peut être que la somme des utilités particulières à l’accomplissement de la volonté générale. Sur ce point, rien n’a évolué depuis l’antiquité. L’intérêt général ne peut être la somme des intérêts particuliers, car cela signifie qu’il n’existe pas d’intérêt général, mais une somme d’intérêts particuliers tantôt concordant, tantôt discordant et plus rarement, indifférents l’un de l’autre.

Tout cela provient d’une confusion que vous soutenez.

En effet, d’un coté il y a la souveraineté des peuples selon leur identité culturelle et de l’autre, il y a la souveraineté du peuple selon son appartenance au genre humain. Dans ce dernier cas, le peuple s’entend comme toute l’espèce humaine. Tout être humain normalement constitué, est doté de la conscience de soi et du tout, mais encore trop peu des niveaux intermédiaires et n’a aucune conscience des relations que cela implique. Ainsi, entre la généralité de la condition humaine et le particularisme culturel où il faut choisir ce qui prime sur l’autre et donc, décider du sens !

En effet, quand on pose la question à tout un chacun,quelle que soit son origine, il y a consensus général quant aux libertés individuelles reconnus dans la déclaration universelle des droits humains (celle de l’ONU car ne parlant pas de la propriété économique !), mais divergence quant à la manière de les faire respecter à l’intérieur d’un même pays et donc, des relations entre pays. Ceci, parce qu’il y a confusion entre l’individu pris dans sa condition humaine et le peuple auquel on se réfère, où l’individu n’est plus pris dans sa condition humaine (la perd), mais comme cellule d’une entité supérieure et portant alors les habits de la condition humaine. Tout cela suit un processus purement logique et inviolable en soi.

Il y a donc une suite logique lié à l’évolution des ensembles systémiques entre eux, qui ne dépend pas de l’arbitraire humain, mais uniquement de la raison pure. de telle sorte que comme le disait Orwell, on peut écrire « l’amour, c’est la haine », « la guerre, c’est la paix » ou « la dictature, c’est la démocratie ».


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