Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 10 février 2018 15:15

@Parrhesia

Merci pour le compliment et pour votre commentaire qui met le doigt sur une question très sensible et je dirais même gravissime.
 
Je dis cela alors que, pour ma part, je m’en tiens à la version initiale de la loi Gayssot et non pas à la version élargie que vous évoquez.
Il est bien possible que nous y venions mais nous n’y sommes pas encore.
Par exemple, j’ai ici discuté du génocide rwandais et je pourrais passer pour négationniste vu que je n’adhère pas à la version officielle qui a, elle aussi, sa loi Gayssot au Rwanda.
 
Nous sommes donc encore libres de discuter l’histoire des crimes qui se sont passés n’importe où sur Terre et dans l’Histoire à l’exception du crime nazi.
 
La seule interprétation autorisée est celle livrée par le Tribunal de Nuremberg. Je trouve cette exception étonnante, injustifiée et injustifiable. Non qu’il soit impossible d’argumenter en sa faveur mais je n’ai rien entendu jusqu’à présent qui se soit de nature à légitimer une telle entorse au principe fondamental de la controverse ou du débat démocratique.
 
Bref, il y a là quelque chose de gravissime. Une exception qui, en attribuant aux victimes juives un statut particulier, vient -étrangement et, de manière très inquiétante pour l’avenir- conforter un des principaux reproches fait par l’antisémitisme d’avant-guerre.
 
Bref, il y a là un beau sac de noeuds et nous ne pouvons en parler ! C’est en soi consternant et, à la réflexion, je trouve même ça affolant car le pire est justement que personne ne le voit, personne n’en parle, mis à part quelques rares personnes comme vous.


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