Ben Schott 15 février 2018 13:08

@Panoramix
 

Quand je dis « tout le monde avant 1945 », je fais une hyperbole, bien entendu. Il est évident que je n’incluais pas des Papous. Mais :
 
«  Partout où les Juifs, cessant d’être une nation prête à défendre sa liberté et son indépendance, se sont établis, partout s’est développé l’antisémitisme ou plutôt l’antijudaïsme, car antisémitisme est un mot mal choisi, qui n’a eu sa raison d’être que de notre temps, quand on a voulu élargir cette lutte du Juif et des peuples chrétiens, et lui donner une philosophie en même temps qu’une raison plus métaphysique que matérielle.

 

Si cette hostilité, cette répugnance même, ne s’étaient exercées vis-à-vis des juifs qu’en un temps et en un pays, il serait facile de démêler les causes restreintes de ces colères ; mais cette race a été, au contraire, en butte à la haine de tous les peuples au milieu desquels elle s’est établie. Il faut donc, puisque les ennemis des Juifs appartenaient aux races les plus diverses, qu’ils vivaient dans des contrées fort éloignées les unes des autres, qu’ils étaient régis par des lois différentes, gouvernés par des principes opposés, qu’ils n’avaient ni les mêmes moeurs, ni les mêmes coutumes, qu’ils étaient animés d’esprits dissemblables ne leur permettant pas de juger également de toutes choses, il faut donc que les causes générales de l’antisémitisme aient toujours résidé en Israël même et non chez ceux qui le combattirent. »

 

Bernard Lazare, L’antisémitisme, son histoire et ses causes.

 



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