Pascal L 21 février 2018 12:00

@Mohamed Takadoum.
« La proclamation de foi ; les prières quotidiennes ; le jeune du mois de Ramadan ; l’aumône réglementé et enfin le pèlerinage à la Mecque pour ceux qui le peuvent »

Voici donc les 5 piliers de l’islam. Comme vous pouvez le remarquer, l’étude du Coran n’en fait pas partie, en dehors de la récitation d’une petite partie dans une langue qui n’est pas forcément comprise. Ne vous étonnez donc pas si dans beaucoup de pays, y compris le Maroc, la foi ait pris quelques libertés avec le texte. Ne vous étonnez pas que l’on puisse recenser plus de 100 variantes de l’islam.
A propos de l’aumône réglementée (la zakat), nous savons qu’elle est régie par le verset 9.60 du Coran « Les aumônes ne sont que pour les pauvres, les indigents, ceux qui y travaillent, ceux dont les cœurs sont à rallier, l’affranchissement des esclaves, les surchargés de dettes, la voie de Dieu, et le voyageur. C’est une imposition de la part de Dieu. Dieu est connaisseur et sage. » La loi de Dieu est considérée par la plupart des exégètes comme le financement du djihad et des razzias. Quand à ceux dont le cœur est à relier, il s’agit de corruption le plus souvent. Par contre, je n’ai jamais entendu parler de campagnes d’affranchissement d’esclaves et nous savons pourtant que l’esclavage existe toujours dans quelques pays où la charia s’applique. De toutes façons, financer le rachat d’esclaves ne sert qu’à permettre l’achat de nouveaux esclaves en remplacement et ne permet pas l’abolition de l’esclavage.

« alors qu’il suffit à un musulman d’observer les fondements que j’ai cité » Ces fondements ne sont que des signes extérieurs de religiosité. Rien n’est demandé sur la transformation des cœurs ou l’application d’un code quelconque. Il y manque ce qui fait le fondement de l’islam : le respect du Fiqh, cette tradition jurisprudentielle qui varie d’un pays à l’autre selon les humeurs des oulémas et qui fait de l’islam non pas une religion mais un code juridique. Or ce foisonnement de lois et règles indique plus l’absence de Dieu que sa présence. Celui qui rencontre Dieu sait ce qu’il a à faire sans s’encombrer d’un fatras de lois. C’est le cœur de l’enseignement de Jésus qui, décidément, est bien loin de l’ʿĪsā du Coran.

Je vois que vous lisez la Bible et les Evangiles. C’est bien, mais il vous manque encore l’intelligence pour comprendre. Jésus n’a jamais dit que la parole de Moïse qu’il cite ici doit être appliquée à la lettre, et il ne s’est jamais gêné pour transgresser cette loi. Vous citez d’ailleurs Matthieu 5, 17 sans comprendre.

Il faut comprendre la loi de Moïse comme étant dictée à l’âge du bronze dans une société qui était extrêmement violente. Cette loi représentait à l’époque un progrès indéniable sur ce qui pouvait se pratiquer à l’époque. Jésus remplace toutes les lois de l’époque par seulement deux commandements : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » (Marc 12, 29-31) Cela signifie que tout ce que vous pouvez faire doit être examiné à partir de l’amour. Jésus a d’ailleurs précisé par ailleurs que cet amour allait jusqu’à l’amour des ennemis. Avec amour, vous faîtes beaucoup plus que les dix commandements de Moïse. Si vous avez de l’amour pour vos ennemis, vous ne pouvez pas penser à les tuer. C’est ainsi que l’on doit comprendre l’accomplissement de l’Ancien Testament par Jésus. Il n’y a pas besoin de nouvelles lois et Jésus laisse les lois humaines à César, donc à l’Etat.

Le Coran a fait retourner l’islam à l’âge du bronze. Cela ne peut en aucun cas représenter un progrès sur les Evangiles. Quelque part l’idée du retour à la foi d’Abraham exprime bien ce recul. L’islam a même oublié que dans tout l’ancien testament, l’amour et la miséricorde de Dieu sont bien présent, y compris dans la foi d’Abraham. Une loi sans amour ne respecte pas l’homme.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe