Pascal L 1er mars 2018 16:05

@Gollum
« Et élitistes. Seule une minorité (la fameuse phrase il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus) peut y accéder.. » Sauf que dans l’Esprit de Jésus, ces élus ne font pas partie d’une quelconque élite autoproclamée. Exit les pharisiens qui étaient l’élite de son époque. Le salut est accessible à tous, à condition d’être capable de recevoir Dieu dans son cœur, comme des enfants : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. » (Matthieu 18,3)


« Cette idée de salut a été un poison. Parce qu’elle a conditionné le spirituel à la décroche d’une récompense » Encore une contre-vérité. Nul ne peut acheter le salut par ses actes. Le salut dépend de ce que nous sommes et nous de ce que nous faisons. Ainsi, celui que l’on appelle le bon larron dans les évangiles a été sauvé, non par ses actes qui lui ont valu sa condamnation à mort, mais par la reconnaissance de la supériorité de l’amour et de l’innocence de Jésus. La miséricorde de Dieu est incompatible avec un procès après notre mort. Si Dieu pardonne, il pardonne à tous et ne peut retirer son pardon. Le salut est un don de Dieu fait à toute l’humanité par amour. Dieu a par ailleurs fait l’humanité libre, libre d’aimer ou de haïr, libre de choisir le bien ou le mal. Et c’est bien notre choix qui conditionne notre salut. Face à l’amour de Dieu, nous sommes libre de choisir cet amour ou de le refuser. Et si Jésus dit qu’il n’y aura que peu d’élus, c’est parce que beaucoup refuserons l’amour qui leur est donné et pour l’accepter, il faut être capable d’aimer quelqu’un d’autre que soi-même.

« Les progrès spirituels sont qualitatifs et individuels. » Il faudrait commencer par définir quels progrès sont attendus. Si vraiment une majorité de la population choisit l’amour de Dieu, on devrait s’attendre à une diminution de la pauvreté, à la disparition du chômage et de la précarité, mais il n’en n’est rien. Jésus nous avait d’ailleurs prévenu « Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous » (Matthieu (26, 11). Jésus n’est pas venu instaurer un royaume de Dieu sur terre, mais nous offrir un salut auprès de Dieu. Tant qu’il y aura des hommes sur la terre, nous aurons de la cupidité, de la jalousie et d’autres défauts qui rendent la vie impossible. Le petit enfant qui vient de naître ne connaît que l’amour et face à la haine qu’il ne tardera pas à découvrir, il peut se construire dans la direction qui lui semble la plus profitable. Ses choix de vie impliqueront son salut, mais il peut encore choisir le salut dans la dernière milli-seconde de sa vie. C’est le sens de la parabole des ouvriers de la dernière heure.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe