Gabyshka Gabyshka 6 mars 2018 18:38

@Xenozoid
Oui et non.

Oui ça me dérange au plus haut point que nous exploitions la nature jusqu’à sa dernière goutte, que nous vidions les océans, que nous détruisions la biosphère, que nous industrialisons l’abattage, que nous empoisonnons les forêts, les rivières et les champs. J’en suis parfois malade et je lutte contre ça. 

Mais non, l’idée que toute existence sur terre, dont la nôtre implique de la souffrance chez une autre espèce ne me dérange pas. Car cette idée nous inclut dans la nature. 

Le véganisme, qui est l’application concrète de l’idée que les animaux ne doivent jamais être une ressource pour l’homme est une idéologie inopérante pour deux raisons. 

D’abord parce que le véganisme n’est possible, à grande échelle, que dans le système globalisé et donc industriel dans lequel nous vivons et que j’essaie de combattre. On ne peut pas partout être vegan sans un niveau d’échanges élevés, sans pétrole, sans l’industrie pharmaceutique.... Le véganisme nie d’ailleurs totalement les spécificités des différends terroirs qui ont nourrit l’homme, chacun à leur façon, avec plus ou moins de viande animale, pendant des siècles et auxquels nous reviendrons vite, effondrement oblige. 

La deuxième raison, déjà brièvement exposée plus haut, est que le véganisme, comme le capitalisme ou le libéralisme d’ailleurs, stipule que l’homme est en dehors de la nature. L’homme est un animal et il doit trouver sa juste place au sein de la nature, ni au dessus, ni en dessous, ni à côté. D’ailleurs, les plus belles philosophies de la nature, comme celle des amérindiens, ne sont pas issus de peuples « vegans » mais bien de peuple qui ont conscience de faire partie d’une nature plus vaste, belle et parfois terrible, et de peuple qui accepte l’idée de la mort. 



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