Philippe VERGNES 16 mars 2018 12:09

@ Kent,


Vous avez le défaut de comprenette de tous ceux qui sont formatés aux diagnostics catégoriels... tout en les rejetant par ailleurs. Tous ceux-là - et ils sont majoritaires -, conformisme oblige et il n’y a rien de péjoratif dans ce constat-là, sont incapables de comprendre une définition aussi simple que celle de l’homme-comme-un-tout-dans-son-environnement (Korzybski). A ce titre, si le pervers narcissique est à la frontière entre psychose et perversion, c’est déjà d’une qu’il n’est pas « normal », de deux qu’il n’y est pas... dans la psychose, mais qu’il peut y « plonger » ou avoir des phases psychotiques par moment sous l’influence de son environnement (stress essentiellement). Mais s’il n’a que des phases en fonction des circonstances, c’est encore une fois qu’il n’est pas dans la psychose. C’est donc une erreur de le qualifier comme tel et d’écrire qu’un pervers narcissique peut être psychotique ou pas.

Il n’y a pas de pervers narcissique psychotique dans la théorie de Racamier. C’est un non-sens. (L’inverse pour les psychotiques est beaucoup plus délicat à comprendre, car une psychose en voie de « cicatrisation » passe nécessairement par des phases « perverses narcissiques »).

A quel moment de votre analyse vous n’intégrez pas le fait que l’on parle avant tout de processus lorsque l’on fait allusion à la perversion narcissique (du moins dans la version de son concepteur et non pas celle « pervertie » de ceux qui l’utilisent ou la critiquent sans être en mesure de la comprendre, comme le font depuis déjà bien longtemps certains contradicteurs présents sur ce fil de discussion... tout en prétendant le contraire naturellement... normal, ce qu’ils ne comprennent pas n’est certainement pas de leur faute... il faut leur pardonner comme on pourrait pardonner à des enfants qui manque de maturité, c’est trop compliqué pour eux). Et en tant que processus, il peut y avoir flux et reflux un peu comme pour les marées, sauf que là, ce n’est pas la lune qui « commande » mais les situations de stress ou d’angoisse, etc.

Dès lors, en terme de processus (de mouvement ou de dynamique ai-je dis des milliers de fois dans mes articles), il n’y a aucune contradiction. Cette contradiction n’apparaît que lorsque vous situez la perversion narcissique sur un plan catégoriel. Autrement dit, c’est vous qui créez la contradiction que vous croyez percevoir chez autrui (ou chez moi) en faisant d’une théorie basée sur la description de processus une théorie uniquement « catégorielle ». Ce faisant, vous la réduisez et la mutilez en y soustrayant ses éléments les plus importants. Vous tombez donc dans le même biais d’interprétation que commettent tous les journaleux mainstreams et la plupart des critiques qui se sont emparés de ce concept en le pervertissant. Un processus est toujours en mouvement, si vous le stopper vous n’en observez qu’une infime partie de son principe fonctionnel et c’est ce qui est fait lorsque l’on parle de pervers narcissique d’un point de vue « catégoriel » sans comprendre le processus que ce terme recouvre.

La plupart de ceux qui le promeuvent font également la même erreur. Ce n’est donc pas une critique en soi (au sens péjoratif du terme), mais simplement un constat.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe