Analis 23 mars 2018 16:11

@Christian Labrune

C’est bien Christian Labrune, en fait, vous avez complètement reconnu que la seule « légitimité » d’Israël est de nature coloniale et colonialiste. S’il n’y a jamais eu le moindre mandat anglais en Palestine, mais uniquement un de britannique, tous les actes ayant mené à la création d’Israël, que ce soit la mise en place d’une immigration juive de masse menant à la présence d’une population juive importante, mais non indigène, la mise en place d’instances dirigeantes juives, le soutien à leurs revendications d’indépendance, tout est le fait de la politique coloniale de l’occupant britannique. Il n’y a donc aucune autre légitimité que le droit de l’occupant derrière la présence d’une communauté juive sioniste en Palestine, occupant décidant du sort des populations indigènes sans se préoccuper de leur volonté, comme le feraient par la suite les populations non-indigènes qui allaient prendre la suite. Comme en Afrique Noire et du Nord, en Indochine, un peu partout en Amérique, comme en Europe dans les territoires occupés par les Allemands durant la seconde guerre mondiale. Une attitude qui serait reprise par une assemblée raciste, celle de l’ONU à ses origines, un club blanc et colonialiste. Et comme allait le faire la communauté immigrée, et non indigène et donc non légitime, que ces occupants colonialistes avaient mise en place. Tout cela, c’est le résultat d’une idéologie raciste, opposée aux droits humains, considérant les peuples non blancs comme une quantitée négligeable. Parler de droit international en l’occurence est une plaisanterie. Il s’agissait juste de celui de la race des Seigneurs. Rappelons que c’était la même ONU qui prétendait légitimer les mandats coloniaux en Afrique, ainsi celui de l’Afrique du Sud raciste (grand ami d’Israël) sur la Namibie.

Dans ces conditions, il était normal que les États arabes refusent la résolution sur le partage de la Palestine. Résolution que les sionistes ou israéliens, quel que soit le nom qu’on leur donnait, avaient eux aussi rejetée, d’ailleurs, car ils n’étaient toujours pas contents des faveurs exorbitantes qu’on leur faisait. Les sionistes sont des ingrats, il faut toujours avoir cela à l’esprit. Le problème d’Israël, c’est d’être né de ces entrailles putrides, et non seulement de n’avoir jamais essayé de s’extraire de cet arrière-plan nauséabond,

Remettons aussi à leur place quelques-unes de vos fadaises négationnistes : non, Israël n’a pas été victime d’une tentative de génocide en 1967, au contraire il a lancé une agression sur les pays voisins dans le but de s’emparer d’encore plus de territoires. Oui, aussi il a essayé de s’accaparer une partie de l’Égypte, et n’a renoncé que parce que l’armée égyptienne lui avait fait peur en 1973. Ensuite, non, les Palestiniens ne s’étaient pas fait accorder par l’ONU un État en 1947, celle-ci semblait considérer que le mandat britannique continuait de s’y appliquer, avant peut-être d’être transférée à la Jordanie.

De toute façon, cette considération s’efface devant le fait incontournable que cette population indigène était la seule à bénéficier du droit à l’auto-détermination, et que l’absence d’un État palestinien antérieur, et même le non-désir probable de cette communauté de ne pas s’en doter mais de rejoindre un État arabe indépendant plus vaste, ne diminuent en rien sa légitimité à choisir son sort.

En fait, de ne pas lui accorder ce droit qui serait accordé dans ces conditions n’importe quel peuple blanc, et de considérer qu’il doit s’effacer de façon aberrante devant celui d’une communauté immigrée, contre toute logique et toute intelligence, fait de vous très clairement un raciste.

@l’auteur de l’article :

Même si j’accepte maintenant l’existence d’Israël, cela ne fait pas de moi pour autant un sioniste. Il s’agit simplement d’accepter le fait accompli, qui ne peut pas plus être changé que l’expulsion de millions de polonais par les soviétiques en 1944, ou l’occupation par des colons écossais d’une partie de l’Irlande du Nord. Mais cela ne veut pas dire que l’idéologie qui a présidé à ce crime contre l’humanité doit être acceptée, d’autant qu’elle est succeptible de commettre d’autres crimes de masse, comme elle le fait en ce moment en Syrie et au Liban.

De toute façon, c’est là qu’il convient de rappeler que le sionisme est par lui-même une doctrine littéralement anti-sémite. Et que l’anti-antisionisme des BHL, Glucksman et cie relève de l’antisémitisme pur et simple. Donc, Emmanuel Macron et Édouard Philippe se révèlent être des antisémites.


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