Thierry SALADIN Thierry SALADIN 30 mars 2018 14:53

Bonjour Fergus, (réponse à votre commentaire du 30 mars à 13H45)

Mais quelles sont vos sources pour oser me répondre que ce que j’ai mis en commentaire à Rosemar relèverait du fantasme ?

De mon côté je vous en donne quelques unes, en passant, et ce dans le meilleur esprit.

Tout d’abord Robert Phillipson, un linguiste britannique qui a eu accès à des rapports tenus secrets, notamment du British Council, mais pas uniquement.
Ses œuvres :
Linguistic Imperialism (1992) — Jamais traduit en français. Pourquoi ?

English-Only Europe : Challenging Language Policy (2003) — Jamais traduit en français. Re-pourquoi ?

Linguistic Imperialism continued (2009) — Jamais traduit en français, lui non plus.

Il se trouve que j’ai pu contacter l’auteur, lequel m’a répondu que son éditeur (Routledge et/ou Oxford University Press ) et lui même avaient proposé ces différents ouvrages à la traduction en France, et qu’on lui avait répondu que ce sujet avait déjà été traité « ce qui n’est pas le cas » m’a précisé Phillipson.
Une copie de nos échanges datés de 2009 vous serait-elle nécessaire, ou bien me donnez-vous crédit de ce que j’avance ?
Ce que je veux dire par là, c’est qu’on entretient le silence sur ces questions.
Mais à qui profite le crime ?

Voilà une question qu’il faudrait se poser... Vous ne trouvez pas ?

Une autre source :
Frances Stonor Saunders  : Qui mène la danse ? la CIA et la guerre froide culturelle. (2003)
Celui-là au moins a été traduit en français.

Pour en revenir à votre argumentation, vous confondez évolution d’une langue avec la volonté de la provincialiser, et donc de la marginaliser. Pour ne pas dire de la créoliser. Passons.

L’anglo-américain permet des échanges planétaires, dites-vous... ?
Pardon, mais vous dites la même sottise que des gens très bien, comme Emmanuel Todd, par exemple (vous voyez, vous êtes en très bonne compagnie).
Les vraies questions sont celles-ci : qui a accès à ce type d’échanges planétaires ? Et de quelle valeur sont-ils ?

Dans le même temps, le nombre de locuteurs en français ne cesse de croître... dites-vous aussi ?
Autre assertion à laquelle personne à l’heure actuelle ne peut donner le moindre crédit. Qui vivra, verra.

Pour terminer, figurez-vous que pendant que notre banquier national faisait son petit numéro sous la coupole du Palais Conti, le 20 mars dernier, et ce afin de, je cite : « dé-ringardiser la langue française et la Francophonie » (sic), des associations de défense de la langue française en tenaient une autre de conférence de presse. Lesquelles, soi dit en passant, sont sur le terrain depuis des décennies et ont une autre connaissance de ces questions que ce visiteur d’un soir, qui encore hier matin parlait au Collège de France avec derrière lui l’inscription suivante : « AI for Humanity ».

Mais soyez patient, Fergus, cette conférence de presse sera bientôt en ligne.

Cordialement.

Thierry Saladin


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