McGurk McGurk 9 avril 2018 20:49

La SNCF serait sans doute la meilleure entreprise en matière de transport si l’organisation n’était pas aussi chaotique, que les cadres supérieurs prenaient les bonnes décisions, que l’usager n’était pas traité comme une merde et qu’il ne payait pas une blinde pour se retrouver dans des wagons dégueulasses, pas à l’heure (soit trop en avance ou trop en retard, sans oublier les nombreuses suppressions de trains sans nous donner d’explication). A ce sujet, il y a de quoi faire.

Le problème majeur, c’est qu’on essaye à la fois de consolider sur le même plan l’aspect « transports publics » et l’aspect entreprise - donc rentabilité. On construit des tonnes de lignes mais pendant ce temps les autres se dégradent mais ils s’en foutent jusqu’au jour où elles lâchent et qu’ils sont obligés de faire cinq ans de travaux, mais l’usager paye toujours autant que si les services marchaient parfaitement - ce qui n’est jamais le cas.

Sur ma ligne, dès 10h30, la ligne est coupée et ça fait des années que ça dure - sans parler des weekends entiers où elle est complètement fermée. On nous fout à la place des bus qui prennent un malin plaisir à mettre deux heures pour aller à Paris...

Tous les gouvernements ont fait pareil. Taper sur les boucs émissaires pour faire oublier les vrais problèmes et avant tout leur incompétence à les résoudre. On a ouvert la boîte de Pandore avec la désindustrialisation précoce, les délocalisations toujours plus à l’est, la baisse des charges salariales, les cadeaux fiscaux et la loi « travail ». Pas compliqué de comprendre pourquoi le manque à gagner est tout simplement énorme et que nos institutions/entreprises publiques battent de l’aile.

Ce gouvernement étant vendu à la finance internationale et aux multinationales, les mauvaises réformes comme celles de l’université ou la dénationalisation seront conduites à terme car Macron a à la fois un appui financier colossal mais en plus l’ensemble des journaux à ses ordres. Quant à l’Assemblée, il ne reste plus que les miettes suite au pétage en vol des deux gros pigeons (gauche et droite) et il est donc impossible d’obtenir la révocation du chef de l’Etat ou de son équipe. Pire, ils pourraient faire un second mandat pour tailler encore plus dans le vif la société.


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