Decouz 28 avril 2018 16:14

@CLAIRVAUX
Donc il revient à l’islam de montrer qu’il contient ce qui est juste dans les autres et de montrer en quoi il les dépasse, au point de vue du dogme c’est plutôt difficile, le dogme n’étant qu’une fixation de la Réalité Absolue, cette fixation était établie pour le sauvetage de l’âme individuelle.
Il convient donc de se demander si dans le texte même de l’islam la divergence/complémentarité entre l’affirmation exclusive d’une parole divine (celle de l’islam en tant que religion particulière) et l’Universel susceptible de formulations sans nombre se trouve présente.
Il me semble que oui, car l’affirmation de l’unité divine commenant par « il n’y a pas de dieu si ce n’est ... » figure 36 fois dans le Coran en, chaque fois exprimée d’une manière particulière pour la deuxième partie de la formule ; dans ces affirmations la religion exclusive et disons intolérante envers d’autres formes figure sous la forme « Il n’y a pas d’autre dieu que Moi », mais ce n’est qu’une manière de montrer la « jalousie » de toute révélation circonstanciée, que ce soit celle de l’islam historique ou de telle ou telle autre forme.
La shahada « ordinaire » ne fait qu’exprimer cette dualité, le « ilaha », c’est la divinité particularisée, que ce soit dans l’expression dogmatique ou dans l’imagination individuelle, et « Allah » c’est la Divinité au-delà de tous les attributs et conceptions. Le nom « Allah » ne doit pas faire obstacle, car il est aussi dit que le nom suprême est soit inconnu, soit imprononçable, « Allah » étant utilisé également par les chrétiens arabes.
Cette formule marche dans les deux sens. Soit on comprend que toute forme particulière de la divinité est inexistante par rapport à l’Absolu et qu’elle doit être niée ’« Pas de divinité si n’est.... », soit on comprend que la seule justification de la divinité particulière (dogmatisée, imaginée, à la limite idolâtrée) vient de sa participation, au moins intentionnelle à l’Absolu.
C’est le Coran lui-même qui dit que selon les temps et les peuples, le discours et les formes dogmatiques s’adaptent aux compréhensions, l’Absolu lui-même étant au-delà.
Sans doute ceci se trouve exprimé ici ou là par des théologiens ou mystiques chrétiens mais peut-on dire que cela se trouve dans les textes de base ? Il y a juste la parole évangéliques des « nombreuses maisons dans la demeure de mon père »


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