Decouz 28 avril 2018 19:14

Le Christ est pour Ibn Arabi et son école, assez bien représentée en occident à l’heure actuelle, le Sceau de la Sainteté.
Alors la divinité du Christ ? Pour un chrétien il faut comprendre « du Christ seul », et non la divinité de Bouddha ou de Krishna, alors pour un soufi que le divin puisse « devenir humain pour que l’humain devienne divin », ne pose pas de problème. Cela qui pose un problème, disons de convenance, c’est l’affirmation extérieure de cette unité Dieu/homme (alors qu’un Hindou peut très bien réciter « Je suis Shiva » ou autre nom divin sans scandaliser personne), raison pour laquelle Hallaj fut crucifié (ayant dit qu’il était Dieu), la convenance exigeant le maintien pour l"homme dans sa condition d’adorateur pour ce qui est de sa condition extérieure.
D’ailleurs dans le christianisme même, l’union entre l’homme et Dieu ne peut se dire qu’avec des précautions et ceux qui l’ont fait ont été sanctionnés.

Quant à la trinité, elle n’est qu’une formulation parmi bien d’autres de l’Unité divine, unité qui est exprimée dans l’islam par au moins trois mots, Ahad, Un sans pluralité, Ouahîd, Unique, l’unicité, l’unité dans la diversité (inversement la diversité dans l’unité, comme les rayons du cercle se rejoignent au centre), et Fard, le Singulier qu’Ibn Arabi associe au nombre trois ( ce qui ne signifie pas qu’il s’agisse dire la forme spécifique de la trinité chrétienne, bien d’autres ternaires figurant dans les diverses formes spirituelles, différents dans la définition des termes ou dans les rapports entre les termes).


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe