Jason Jason 11 mai 2018 18:41

Le capitalisme reste une formidable machine à créer des richesses, mais il a le très gros défaut de vouloir se les approprier toutes (ou presque). C’est là qu’est le problème.


Pour certains le capitalisme est un opportunisme de classe (Pierre Rosanvallon ?). Il est extrêmement mobile au XXIème siècle, international, alors que le travail ne l’est pas.

Ce XXIème siècle commençant en France voit le patrimoine des 1% de la population à un niveau aussi élevé que ce qu’il était au début du XXème, à la Belle Epoque, (pas pour tous, bien sûr), de 1880 à 1910. Consultez à ce sujet le livre de Thomas Piketty, Le Capitalisme au XXIème siècle, c’est très enrichissant (si j’ose dire...). On y apprend entre autres que la rente du logement qui était de 2% du revenu national en 1950, est passée à 10% en 2010 (facteur 5). je vous laisse le loisir de découvrir le reste.

Le capitalisme possède aussi cette capacité de s’approprier tout ce qui a une valeur marchande, et à transformer en unités de compte les activités qui ne faisaient pas l’objet d’un marché. Le rêve capitaliste : tout a un prix.

Les Etats restent les courroies de transmission de la prédation du capitalisme au nom de l’efficacité comptable, et sous les pressions des groupes influents. Lisez Max Weber et ce livre http://www.laviedesidees.fr/En-haut-en-bas.html

Concurrence sans entraves, productivité, compétitivité, course aux monopoles, unités de compte pour tous les aspects de la vie, de la naissance à la mort qui, elle, fait l’objet d’un commerce juteux.

Malheureusement, tout cela ne s’arrêtera pas demain, surtout avec les 20000 lobbyistes de Bruxelles qui veillent au grain et les gouvernements du TINA (There Is No Alternative, il n’y a pas d’Alternative).

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