Christian Labrune Christian Labrune 17 mai 2018 11:22
Des membres du Hamas bien à distance (sauf les 8 qui se sont faits tuer en essayant de détruire la clôture).
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@MKT
Selon les dernières informations, le Hamas aurait reconnu que parmi les morts de lundi, il y avait une quarantaine de membres du Hamas. 
L’organisation terroriste, en avouant cela, se tirait une balle dans le pied, reconnaissait qu’il s’agissait non pas d’une manifestation « pacifique », mais d’un acte de guerre à l’abri d’un bouclier humain.

Mais le chef de la Sécurité égyptienne s’était indigné du procédé mis en oeuvre par le Hamas, consistant à organiser des sacrifices humains, comme dans les sociétés primitives. Des indiscrétions calculées ont fait état de la violence de l’engueulade reçue par Haniyeh au Caire après qu’on l’eût fait attendre une heure avant de le recevoir. Il devait apprendre que si Israêl commençait à organiser des éliminations ciblées, et en particulier la sienne, l’Egypte élèverait une protestation de pure forme mais ne ferait rien pour s’y opposer.

Que s’était-il donc passé à la barrière de sécurité ? Des sacrifices humains ou bien des actes de guerre perpétrés par des terroristes ? A tout prendre, et pour l’opinion publique, il valait mieux que la seconde explication prévalût. C’est donc bien, officiellement, des petits soldats du Hamas, ceux qui, ordinairement, se tiennent plutôt à l’arrière ou à trente pieds sous terre, qui auront été dézingués. En réalité, on n’en sait trop rien.

De toute façon, la presse occidentale se gardera bien de faire la lumière sur la cause du massacre et sur les raisons d’une si brutale interruption des manifestations (en quelques minutes, disaient les correspondants sur place). La presse française s’est complètement fait rouler dans la farine par la propagande du Hamas qu’elle a complaisamment relayée, et elle compte sur l’oubli de l’événement.

Le directeur de publication de Libération (dont la une avait été infecte), le pauvre Laurent Joffrin, était interrogé hier soir au journal de la chaîne i24news. Que ferait-on en France, lui disait-on, si de pareilles manifestations venues des banlieues déferlaient sur Paris avec l’intention d’y commettre des exactions et des massacres ? Les réponses du bonhomme avaient été pitoyables. Son système de défense : nous n’avons fait que reprendre le discours du Président, celui des chancelleries occidentales, et même celui du pape (sic.). Voilà que le journal fondé par Jean-Paul Sartre devenait la simple courroie de transmission de la parole gouvernementale et même de celle du Saint-Père ! On ne peut pas reprocher à ceux qui étaient en face de lui de ne pas le lui avoir représenté parce qu’il arrive qu’on manque de présence d’esprit dans un dialogue, mais le spectateur qui dispose, lui, de la distance critique nécessaire, ne pouvait manquer d’y penser immédiatement.

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