Étirév 16 mai 2018 13:47

Nier les différences physiologiques que détermine les différences entre les hommes et les femmes c’est nier l’évidence ; nier la relation qui doit exister entre les facultés des individus et les fonctions qu’ils ont à remplir dans la Société, c’est nier la science sociale.

Les fonctions, comme les responsabilités, comme les droits, comme les devoirs dépendent des capacités, et les capacités sont variables.

Il suffît donc, pour déterminer les fonctions, en même temps que pour accorder des droits, de connaître exactement la mesure des facultés de chacun.

C’est l’inégale répartition de l’influx nerveux dans le système cérébral et dans le système sympathique, qui fait qu’il y a, pour ainsi dire, deux individus dans l’homme. Un individu qui accumule son avoir dans la vie personnelle, et un individu qui donne le sien à la vie à venir, à la génération. Celui-là vit hors de lui-même.

Or, les fonctions morales sont les fonctions de la vie personnelle.

Pour assigner à chacun son rôle dans la Société il faut considérer les facultés qui régissent la vie individuelle de chacun.

Chez les êtres mâles c’est la motricité qui domine dans la vie de relation et chez les êtres femelles c’est la sensibilité.

Par conséquent, la science, avec l’infaillibilité qui caractérise ses lois, veut que toutes les fonctions qui demandent une dépense de force musculaire soient réparties aux hommes, et, parmi les hommes, aux plus robustes, et que celles qui demandent une dépense de force sensitive soient réparties, aux femmes et parmi les femmes aux plus sensitives. Qui osera contredire cette affirmation ?

Inutile d’énumérer les fonctions qui relèvent de la force musculaire, de l’action, chacun les connaît. Mais celles qui relèvent de la force sensitivo-cérébrale sont beaucoup moins connues.

On n’aime pas à reconnaître que si musculairement l’homme est le plus fort, moralement la femme est plus forte que l’homme.

Dans l’état primitif et naturel de l’humanité, nous voyons l’homme se livrer à la chasse, à la pêche, à la construction des habitations, des instruments, à la culture de la terre. Il fait ce que son instinct lui dit de faire et il le fait bien.

La femme s’occupe de la direction intérieure, de l’administration, de l’éducation des enfants ; elle est Reine au foyer, elle dirige et gouverne, à elle incombe tout ce qui demande du discernement, de la prudence, de la patience, du raisonnement, de la persévérance.

Cette famille primitive représente la première forme de l’Etat.

Dans les nations modernes, dites civilisées (ce qui, aujourd’hui veut dire, par antithèse, soumises au régime de la Force), on a renversé cet ordre de choses. On a donné à l’homme les fonctions féminines (celles qui ne peuvent être remplies qu’à la condition de posséder des facultés de femme) telles que l’administration, la direction morale, l’enseignement sous toutes ses formes, la médecine, le droit, la justice, fonctions qui demandent de la logique, du raisonnement, de la patience, de l’équité, de la prudence, de la persévérance, c’est-à-dire toutes les qualités déterminées par l’agent nerveux sensitif.

On a donné ces fonctions sensitives à des hommes « moteurs » qui n’ont ni patience, ni prudence, ni équité, ni raisonnement, ni logique, ni persévérance, puisqu’ils n’ont pas l’intensité sensitive qui donne ces facultés. Mais, en échange, ils ont l’égoïsme, l’emportement, l’inconstance, l’interversion de l’esprit, l’injustice, qualités négatives qui existent, à des degrés très divers, il est vrai, dans les hommes et qui rendent impossible l’exercice de ces fonctions sensitives.

C’est la force brutale qui a assuré, à l’homme, une position à laquelle il n’avait pas de droits naturels. En agissant ainsi, il violait les lois psychiques et les lois morales, qui en sont la conséquence, il violait le droit.

Mais comme tous les hommes ne sont pas aussi avancés dans l’évolution du mal, comme l’héritage naturel que chacun apporte en naissant lui remet dans l’esprit un germe de vérité, il s’est trouvé, dans tous les temps, des hommes meilleurs que les autres qui ont eu une sorte de honte de cette injustice, qui l’ont comprise, et même, qui ont protesté, quoique cette injustice était établie à leur profit. Tout ce qui restait de droiture, de logique, dans leur esprit, clamait contre cette façon de renverser les choses, leur conscience se révoltait à l’idée d’écraser, dans la femme, ce qu’il y avait de meilleur en eux. Ce sont ces hommes-là qui élevaient la voix pour défendre le droit des femmes. Mais, jetant les yeux autour d’eux et ne rencontrant, partout, que des femmes privées de toute culture sérieuse, et livrées à toutes les futilités du luxe, on comprend qu’ils n’aient pas encore reconnu, dans la femme, la Prêtresse et l’Éducatrice de l’avenir. Ils ont demandé, seulement, que la femme soit considérée comme l’égale de l’homme.

L’homme s’étant fait une supériorité factice par l’instruction, était arrivé à se croire véritablement supérieur à la femme. Cette opinion que l’homme avait de lui-même prouvait, cependant, son ignorance, car, s’il avait été en possession de la vraie science il aurait compris qu’elle était sa place dans la Nature.

Cordialement.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe