lloreen 19 mai 2018 08:55

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Certains pays sont même allés jusqu’à mettre par écrit dans leurs lois cette interdiction de se servir de leur propre banque centrale, au nom du «  maintien de la stabilité de la monnaie ». C’est ce qui est arrivé en France en janvier 1973 : le ministre des finances d’alors, Valery Giscard D’Estaing (sous la Présidence de Pompidou, ancien directeur général de la banque Rothschild) modifie les statuts de la Banque de France à travers la loi 73-7 pour lui interdire de faire des avances ou des prêts à l’État (cette loi est d’ailleurs parfois surnommée loi Pompidou-Giscard ou loi Rothschild). D’une seule phrase découle l’absolue spoliation dont est victime 99% de la population : « Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la banque de France ».

De 1945 à 1973, période qu’on a appelée les « trente glorieuses », le financement de l’État français et autres institutions publiques se faisait, directement, auprès de la Banque de France, et n’occasionnait pas de coûts sous forme d’intérêts à payer puisque la Banque de France appartient à l’État. En votant la loi du 2 janvier 1973, l’État français s’interdit à lui-même le pouvoir de se financer directement auprès de la Banque de France, et est maintenant obligé de se financer auprès des banques privées aux taux des marchés.

Les principes de cette Loi de 1973 seront ensuite étendus à toute l’Europe avec l’introduction de l’Union européenne en 1992, et d’une monnaie unique, l’euro. C’est le même Valéry Giscard D’Estaing, qui avait participé à la rédaction de la « loi Rotschild » de 1973, qui contribuera à la rédaction de l’article 104 du Traité de Maastricht du 7 février 1992, repris mot à mot dans l’article 123 du Traité de Lisbonne du 13 décembre 2007, portant sur la Constitution européenne. Cet article 123 stipule :

i«  Il est interdit à la Banque centrale européenne (BCE) et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées “banques centrales nationales”, d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres ; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales des instruments de leur dette est également interdite ».

En d’autres mots, tous les états signataires du Traité de Lisbonne s’interdisent de se financer directement à taux zéro auprès de leur banque centrale ou de la BCE, et sont obligés de s’adresser aux banques privées qui leur proposent les taux qu’elles décident tout en se finançant actuellement elles-mêmes à un taux quasi nul auprès de la Banque centrale européenne.

Source :https://www.mouvement-quebec.com/blog/economie/la-loi-rothschild-la-banque-du-canada-accomplit-mal-sa-fonction.html





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