Gollum Gollum 31 mai 2018 12:37

@Luc-Laurent Salvador


Même dans le sens d’Aristote il s’agit bien de ce que je disais. Les passions on les subit, elles ne sont pas volontaires, et elles font souffrir. On est assez loin de la passion au sens romantique que vous voulez y voir..

Qu’ils fassent souffrir parfois (ou souvent) est ici parfaitement anecdotique et non nécessaire à cette catégorisation.

Je ne le crois pas. La souffrance est une conséquence même de quelque chose de subit, de non choisi...

La passion a même un sens voisin du pathos, du pathologique. Raison pour laquelle Spinoza les prend dans ce sens là.

C’est pourquoi les médecins demandent à leurs patients s’ils souffrent. Car ce n’est pas vrai à tous les coups.

Vous finassez quelque peu là. Car si on va chez le médecin certes on ne souffre pas forcément de façon aiguë mais on ressent forcément une gêne quelconque (donc une forme de souffrance) sinon on n’irait même pas chez le médecin.

L’idée que ce oui nous coupe de tout le reste et serait donc un non est un pur sophisme.

Pour en revenir donc à l’idée de passion, au sens de hobby, (passion de la musique, etc) bien sûr que si ça coupe du reste. Allez donc demander à un pianiste de haut niveau qui passe des heures à s’entrainer s’il n’est pas coupé du reste..
Certes il l’accepte, il consent à ce sacrifice car c’en est un..

Et bien des passions sont des fuites d’autre chose je maintiens. L’obsédé de la musique n’aime pas seulement la musique. Il fuit aussi la laideur du monde, la médiocrité ambiante, que sais-je...

Il n’en reste pas moins que ce »oui au Christ« est un oui plein et entier, un total abandon.

Là d’accord.

De manière générale, le oui, qui est soumission à ce qui est, est du bon côté de la force.

Oui. Ceci dit plutôt que le terme soumission j’aurai plutôt utilisé le terme d’adhésion. Je suppose que vous saisirez la nuance.

Ceci n’exclue pas, bien sûr, la rébellion contre l’ordre établi s’il est malsain. Dire non au mal, c’est d’abord consentir à payer le prix du oui à la vérité, le prix de la cruxifiction par le troupeau de ceux qui, manipulés par »les puissances de ce monde« , ne »savent pas ce qu’ils font".

Oui d’accord.

les émotions ne sont pas l’âme.

En effet. Mais je n’ai jamais rien dit de tel. Ce que je dis c’est que l’âme est le siège des émotions. C’est sa caractéristique et sa vie. Elle est faite de cela. L’âme est féminine. L’esprit est masculin. Spinoza est plutôt du côté de l’esprit. Et peut donc apparaitre sec et froid.
L’âme est du côté de la personnalité de l’individu. L’esprit est du côté du non individuel et de l’impersonnel.
Suivant votre penchant profond vous préférerez l’un ou l’autre. Inutile de dire que je considère l’impersonnel comme plus haut que les vues et les préférences de l’âme.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe