Christian Labrune Christian Labrune 1er juin 2018 20:42
Et en quoi cette proposition de discrétion et de tempérance est-elle détestable, selon vous ?
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@Olivier Perriet

Il y a des emblèmes qui symbolisent les massacres et les génocides. Le crétin qui imprimera une croix gammée sur un tee shirt pourra bien se raconter que la svastika se rencontre dans l’ornementation des plus anciens temples de l’Inde, s’il se promène avec ça dans la rue de Rivoli, ce n’est pas à l’hindouisme qu’on pensera immédiatement et s’il essuie des insultes, il ne l’aura pas volé.

L’une des premières obligations imposées aux femmes à Raqqa ou à Mossoul après les attaques génocidaires contres les Yézidis et les chrétiens, c’est le port du voile. Il est devenu depuis l’étendard du Califat, celui d’un islam qui massacre et qui décapite.

Après les tueries à Charlie Hebdo et tout autour, je m’étais dit, et fort bêtement , je dois le reconnaître, que le foulard islamique allait enfin disparaître du marché de Belleville : ces pauvres femmes ne voudraient plus jamais exhiber un symbole désormais aussi funeste. C’est l’inverse qui s’est produit, et cela ne laisse pas d’être inquiétant.

Après les massacres de Barcelone, la télévision espagnole a montré les mères et les soeurs des terroristes. Les pauvres ! Elles pleuraient comme des Madeleine devant les caméras. Leurs frères ou leurs fils n’avaient pourtant pas été élevés, disaient-elles, dans un contexte qui aurait pu les préparer à ça ! Elles étaient néanmoins empaquetées dans leurs sacs à patates qui étaient exactement de même facture que ceux qu’on portait encore à Raqqa. Les prêches qui avaient radicalisé leurs proches, elles les avaient entendus elles aussi, nécessairement, et continuaient à observer scrupuleusement ce qui leur avait été imposé.

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