Étirév 18 juin 2018 15:55

Juste une précision au sujet de la décomposition des couleurs.
L’auteur écrit : « la couleur blanche n’existe pas (le blanc est la réunion de toutes les couleurs) ».
Ceci est faux.
La vieille théorie de la lumière blanche unique et se décomposant en 7 couleurs élémentaires est une erreur qu’il faut reléguer avec la théorie de la transmission de la lumière et avec celle de l’attraction.
Newton ne connaissait pas les étoiles colorées quand il a imaginé cela.
Toutes les couleurs sont des couleurs élémentaires manifestant la propriété lumineuse des éléments radiants émis par chaque soleil.
Chaque lumière est une, indivisible. Le blanc est, tout entier, la couleur engendrée par les radiations des soleils blancs, il ne se décompose pas, il ne se divise pas, il est toujours et partout du blanc.
Tout prouve que les différentes lumières viennent de différentes sources :
-Leurs différents degrés de réfrangibilité ;
-L’action chimique que chacune d’elle exerce ;
-Les couleurs invisibles dont la présence se révèle par une action thermique.
-Les différents degrés de vitesse des radiations stellaires qui, en arrivant à la terre, déterminent les lumières colorées.
On savait, longtemps avant Newton, que la lumière blanche du soleil est remplacée par les teintes de l’iris lorsque l’on regarde le ciel à travers un prisme de verre. Sénèque l’avait remarqué, Kepler s’en était occupé, mais personne ne s’était soucié d’en rechercher la cause, pas plus, du reste, qu’on avait pensé à chercher l’origine des couleurs. La chimie n’était pas née : comment aurait-on pu résoudre ces problèmes qui sont tout entiers de son domaine ?
Newton vint, et, avec cet esprit inquiet qui le caractérisa, il voulut trouver toutes les causes ; il remua tous les problèmes et formula des lois que l’ignorance de ses contemporains et celle de leurs descendants accepta facilement et propagea, car elles sont arrivées jusqu’à nous entourées du respect superstitieux que les erreurs savent si bien conquérir.
Newton, ayant imaginé que la lumière solaire était décomposée, voulut la décomposer. Pour opérer cette décomposition, il pratiquait au volet d’une fenêtre qui fermait hermétiquement une chambre, une toute petite ouverture, de façon à ne laisser pénétrer qu’un filet de lumière ; il arrêtait ou déviait ce rayon au moyen d’un prisme, et il voyait alors se produire sur le mur du fond de la chambre, ou sur un écran, une image colorée, le spectre, c’est-à-dire les sept couleurs placées dans leur ordre naturel. Il conclut de là que la lumière du soleil était décomposée.
Etrange conclusion, car on cherche vainement quel rapport il peut exister entre ce phénomène et une décomposition de la lumière du soleil. L’habitude seule nous fait accepter de pareilles déductions.
Si la lumière solaire était décomposable, on devrait pouvoir la décomposer par des moyens chimiques partout où elle existe, puisque chaque rayon coloré possède des propriétés chimiques spéciales que l’on pourrait utiliser pour cela. On devrait, de même, en mêlant les sept couleurs reformer du blanc, cela n’est pas davantage possible. Les sept couleurs, mélangées sur une palette dans des proportions quelconques, ne donnent jamais du blanc.
Quant à la petite expérience qui consiste à faire tourner un disque sur lequel sont peintes les couleurs élémentaires, elle ne prouve pas du tout ce qu’on veut lui faire prouver.
Par le mouvement de rotation, on amène la confusion des couleurs, notre œil alors, qui ne peut plus les distinguer parce que l’impression qu’elles font sur la rétine est trop rapide, ne les voit plus du tout, et, ne les voyant plus du tout, nous voyons du blanc, c’est-à-dire la couleur de la lumière solaire qui est interposée entre le disque et nous. Mais en faisant tourner le disque moins vite, c’est-à-dire en laissant aux couleurs le temps d’arriver à notre œil, l’impression colorée recommence à se produire ; nous recommençons à voir les couleurs. Il n’y a rien de plus dans cette expérience. Elle ne prouve qu’une chose : c’est qu’il faut que l’émission d’une lumière colorée dure un temps déterminé pour qu’elle soit perçue par notre œil.
C’est parce que la lumière solaire efface tout de son éclat que l’on ne peut arriver à voir les autres lumières que lorsqu’elle est atténuée.
Cordialement.


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