njama njama 21 juin 2018 11:12

@REMY Ronald
Hollande a embrayé en 2012 dans la foulée de la politique étrangère du gouvernement précédent.
Petit cours de rattrapage :

Côté diplomatique, le livre des journalistes français Georges Malbrunot et Christian Chesnot « Les chemins de Damas, Le dossier noir de la relation franco-syrienne », publié en octobre 2014 a été très révélateur du déroulement de la politique étrangère française car ils reviennent sur le tout début de cette affaire syrienne, et sur un élément assez accablant du décalage entre la situation réelle en Syrie et l’option de Sarkozy /Juppé qui ont « parié » sur la chute du « régime » syrien, avec le plus grand mépris pour le peuple syrien et contre l’avis de l’ambassadeur Eric Chevallier en poste en Syrie.

François Hollande n’a fait que poursuivre cette ligne de politique étrangère de Sakozy /Juppé.

Altercation au ministère des Affaires étrangères

Un chapitre du livre intitulé “Bagarre au Quai d’Orsay” fait état d’une violente querelle sur la Syrie qui s’est produite dans un bureau du ministère des Affaires Etrangères à Paris au printemps 2011. A cette époque, Alain Juppé était le ministre des Affaires Etrangères. L’altercation a eu lieu dans le bureau d’Hervé Ladsous, le chef de cabinet du ministre des Affaires Etrangères, entre Eric Chevallier, l’ambassadeur de France à Damas, et Nicolas Galey, le conseiller du président (Nicolas Sarkozy à l’époque) pour le Moyen-Orient. Étaient aussi présents Patrice Paoli, directeur, à l’époque, du département du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord et aujourd’hui ambassadeur de France au Liban, et Joseph Maila, le directeur de la prospective au ministère des Affaires étrangères, ainsi que des diplomates responsables des affaires syriennes.

La conviction de l’ambassadeur Chevallier était la suivante : « Le régime d’Assad ne tombera pas, Assad est fort » et il se maintiendra au pouvoir. C’est ce qu’il avait écrit dans ses dépêches diplomatiques depuis Damas, raison pour laquelle il avait été rappelé à Paris. Chevallier "a redit aux personnes présentes à cette réunion qu’il était « proche du terrain », et qu’il avait "visité diverses régions de la Syrie et qu’il n’avait pas le sentiment que le régime en place était en train de s’effondrer« .

 »Arrêtez de dire des bêtises !« l’a interrompu Galey, le représentant de Sarkozy. “Il ne faut pas s’en tenir aux faits, il faut voir plus loin que le bout de son nez. » a-t-il ajouté. La remarque de Galey était d’une « hostilité sans précédent » selon une des personnes présentes. Même Ladsous « a été choqué de la détermination de Galey, » quand il est apparu que Galey "n’était pas venu prendre part aux délibérations mais remplir une mission spécifique : imposer l’idée que la chute d’Assad était inévitable," et faire comprendre à tout le monde qu’aucune opinion divergente ne serait tolérée dans le corps diplomatique français.

Mais Chevallier a défendu sa position qui différait de celle que l’Élysée voulait imposer. Il a dit qu’il avait rencontré l’opposition syrienne régulièrement, “mais qu’il continuait à penser que le régime avait la capacité de survivre ainsi que des soutiens étrangers« . »On se moque de vos informations !« a réitéré Galey, ce à quoi l’ambassadeur a répondu : »Vous voulez que j’écrive autre chose mais mon travail comme ambassadeur est de continuer à dire ce que j’ai écrit, c’est à dire ce qui est réellement arrivé« . »Vos informations ne nous intéressent pas. Bachar el-Assad doit tomber et il tombera," a rétorqué Galey d’une voix coupante. La querelle s’est alors envenimée, ce qui a forcé Ladsous à intervenir plusieurs fois pour mettre fin à cette « bataille verbale ».

http://www.legrandsoir.info/les-chemins-de-damas-comment-l-elysee-a-manipule-les-rapports-sur-les-armes-chimiques-al-akhbar.html

°

Auprès de qui Nicolas Galey prenait-il ses ordres pour les imposer de façon aussi autoritaire ? si ce n’est qu’auprès de Sarkozy qui était en train de semer le chaos en Libye.

A qui obéissait Sarkozy ? dans quel but et au profit de qui ... ?
Disparue la fausse révolution qui n’était qu’un coup monté pour renverser le régime syrien.
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documentaire anglophone d’octobre 2012 de Lizzie Phelan et Mostafa Afzalzadeh. des manifestants pacifiques qui tuent une cinquantaine de policiers ? ... 

Fabriquer la contestation : la vérité en Syrie - (Manufacturing dissent )

http://www.youtube.com/watch?v=84YzV9gTf_I

Dans cette vidéo de 44:03) le témoignage d’Alaa Ebrahim, journaliste dont le frère dans l’armée syrienne a été tué. Il dit :

(à 3:29 > 4:31) :
« Jusqu’à ce jour, les 4 premiers morts des manifestations à Daraa, j’ai interviewé des manifestants qui étaient à leurs côtés ainsi que des officiers de sécurité et des policiers. En fait leurs récits ne s’accordent pas toujours très bien , mais il y a une chose sur lequel ces personnes sont toutes d’accord, personne ne sait qui a tiré sur les manifestants qui furent tués le premier jour. Les manifestants m’ont dit que les coups de feu venaient du haut d’un château d’eau de la ville. Et en fait ils ne pouvaient identifiés les tireurs. »

puis il dit à 11:53 > 13:08

« Au début, l’histoire qu’ils ont racontée c’était que des manifestants pacifistes étaient réprimés par un état policier. Selon eux l’armée et les forces de sécurité ont été utilisées. Ils n’ont pas précisé que jusqu’à mai l’armée ne fut pas impliquée, pas même lorsque 50 policiers furent tués comme à Daraa les premiers jours. Personne ne mentionne que le jour où l’armée a décidé d’entrer dans Daraa, les soldats portaient leurs tenues de combat, gilet pare-balles et casques, 70 soldats furent tués le jour où ils entrèrent dans Daraa, ce qui témoigne d’une violente attaque sur l’armée et une très grosse attaque de snipers. J’ai vu de mes yeux un colonel de l’armée, il reçut un tir provenant d’une distance de plus de mille mètres, ce qui indique un haut niveau d’entrainement. Ils n’ont pas mentionné cela parce que les nouvelles disaient »Ok, il y a des manifestants pacifistes et cet état autoritaire qui réprime les manifestations. Et ils ignoraient tout le reste"




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